2008年5月4日日曜日

La presse chinoise révèle un nouveau scandale d'enfants esclaves

La presse chinoise révèle un nouveau scandale d'enfants esclaves

Deux jeunes Chinoises escortées à la sortie d'une usine à Dongguan, où elles travaillaient pour 35 centimes l'heure.
AP
Deux jeunes Chinoises escortées à la sortie d'une usine à Dongguan, où elles travaillaient pour 35 centimes l'heure.
PÉKIN ENVOYÉ SPÉCIAL


Un millier d'enfants esclaves, âgés de 9 à 16 ans, exploités pour 35 centimes d'euros l'heure dans plusieurs villes de la province de Canton, ont été libérés en début de semaine, ont révélé, mercredi 30 avril, des médias chinois.

Le quotidien Nanfang Dushibao précise que les enfants travaillaient dans des usines de Dongguan, Shenzhen et Huizhou, dont une grande partie de l'économie repose sur l'exportation. Le même quotidien écrit que 167 d'entre eux ont déjà été délivrés pour la seule ville de Dongguan, tandis que 3 629 entreprises employant 450 000 ouvriers ont été visitées par la police.


Des scandales de ce genre éclatent régulièrement en Chine, mais la plupart des "esclavagistes" restent impunis, l'ampleur de cette exploitation de main-d'oeuvre très bon marché étant souvent la résultante de la collusion entre autorités locales du Parti communiste chinois, entrepreneurs et policiers.

Au mois de juin 2007, une autre affaire de ce type avait été largement évoquée par les journaux chinois et la télévision, provoquant une grande émotion dans l'opinion. 570 "ouvriers esclaves", dont 41 enfants, avaient été découverts travaillant dans des conditions abominables dans des briqueteries de la province du Shanxi, au sud-ouest de Pékin.

Enfermés la nuit dans des dortoirs-prisons, gardés par des chiens-loups, ils étaient nourris de quelques petits pains de maïs par jour et souvent frappés s'ils ne travaillaient pas assez vite. Des recruteurs leur avaient fait miroiter un travail bien payé, et des hommes de main de la mafia en avaient drogué certains pour les faire venir.

Le patron de l'une des briqueteries où avaient été retrouvés des dizaines de ces esclaves, Wang Bingbing, n'était autre que le fils du responsable local du Parti. L'un des gardes de l'entreprise, Zhao Yanbing, accusé d'avoir tué un ouvrier, a été condamné à mort.

Les autorités de la province de Canton tentent de minimiser l'ampleur du scandale. Le maire adjoint de Dongguan, Li Xiaomei, a affirmé au Nanfang Dushibao que sur les "3 000 usines que nous avons déjà inspectées, nous n'avons pas découvert d'utilisation sur une grande échelle du travail des enfants".

La plupart des enfants rescapés viennent de la province du Sichuan, une province pauvre du Sud-Ouest chinois, où des organisations mafieuses avaient convaincu leurs parents des possibilités de travail dans la région de Canton...

Bruno Philip
Article paru dans l'édition du 03.05.08.
 



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