2007年8月31日金曜日

En Chine, Mme Merkel qualifie de "vital" le sujet des droits de l'homme

En Chine, Mme Merkel qualifie de "vital" le sujet des droits de l'homme
LE MONDE | 30.08.07 | 16h08 • Mis à jour le 30.08.07 | 16h08
SHANGHAÏ CORRESPONDANT


REUTERS/ALY SONG
La chancelière allemande Angela Merkel lors d'une conférence de presse à Nanjing en Chine, le 29 août 2007.


Droits de l'homme, environnement et propriété intellectuelle étaient au menu de la visite officielle qu'Angela Merkel a achevée, mercredi 29 août en Chine, son deuxième déplacement en deux ans. "J'ai spécialement insisté sur le fait qu'avec les prochains Jeux olympiques, le monde regarderait la Chine de près", a déclaré la chancelière allemande à la presse après son entretien lundi avec le président chinois, Hu Jintao.

Ce thème a été abordé lors de son discours devant l'Académie chinoise des sciences sociales, où la chancelière a déclaré que "la question des droits de l'homme est, de notre point de vue, vitale". Si l'exercice est un passage obligé de la diplomatie occidentale vis-à-vis de Pékin, Mme Merkel a souhaité rencontrer en marge de sa visite plusieurs intellectuels chinois tels Li Datong, l'ex-rédacteur en chef de Bing Dian, une publication au ton incisif reprise en main en 2006 par les autorités.

Parce qu'elle "a grandi en Allemagne de l'Est", Angela Merkel "est susceptible d'avoir une compréhension beaucoup plus directe de comment les choses fonctionnent dans un système autocratique... Bien plus que les autres dirigeants occidentaux", a ainsi estimé l'intellectuel, qui, contrairement aux principaux militants des droits de l'homme, n'est pas inquiété par la police et est laissé libre de s'exprimer - du moment que c'est dans la presse étrangère. C'est d'ailleurs à l'occasion de la visite de Mme Merkel, que, mardi, près d'un millier de militants des droits de l'homme, avocats et universitaires chinois ont choisi d'envoyer à l'agence Reuters une lettre ouverte au président Hu, l'enjoignant à libérer les prisonniers politiques, donner davantage de libertés aux médias, et à respecter les engagements pris par le Parti communiste chinois (PCC), de faire respecter les lois inscrites dans la Constitution.

Nombre de ces "avocats aux pieds nus", qui tentent de combattre les atteintes aux droits de l'homme sur le terrain juridique, sont en butte à un harcèlement policier illégal.

Autre dossier-clé évoqué par les dirigeants occidentaux en Chine : l'environnement. Désireuse de responsabiliser ses interlocuteurs chinois à quatre mois du sommet des ministres de l'environnement de Bali, destiné à étendre au-delà de 2012 le cadre du protocole de Kyoto, Mme Merkel s'est vue répondre par le premier ministre chinois, Wen Jiabao, que la tâche de réduire les émissions polluantes est en Chine plus difficile qu'en Allemagne, "car la Chine a une population bien plus grande et n'a pas encore atteint le niveau de développement des pays industrialisés". "La Chine n'a une responsabilité dans le changement climatique que depuis les trente dernières années, alors que les pays industrialisés ont eu une croissance très forte depuis deux cents ans", a-t-il ajouté, réitérant la position officielle d'une Chine devenue cette année le premier pays émetteur de gaz à effets de serre de la planète.

La presse officielle a rapporté que la chancelière allemande avait demandé à Pékin de faire davantage en matière d'environnement, mais n'a pas soufflé mot de ses critiques sur le dossier des droits de l'homme. Elle s'est, en revanche, félicitée du fait que Mme Merkel adhérait au principe d'"une seule Chine" et s'était engagée à ce que "l'Allemagne ne soit jamais une plate-forme pour les forces séparatistes pro-indépendance de Taïwan".

Après une visite à Nankin, Angela Merkel s'est envolée, mercredi 29 août, pour le Japon où elle a rencontré le premier ministre, Shinzo Abe.

Brice Pedroletti
Article paru dans l'édition du 31.08.07.



Le ministre chinois des finances acculé à la démission

Le ministre chinois des finances, Jin Renqing, a été contraint à la démission pour des "raisons personnelles", a indiqué, jeudi 30 août, un porte-parole du gouvernement sous couvert d'anonymat. Selon le quotidien hongkongais Ming Pao, en général bien informé sur les arcanes du régime communiste, le départ de M. Jin pourrait avoir été précipité par sa mauvaise gestion des obligations de l'Etat ou des rumeurs persistantes sur la hausse d'un impôt sur les transactions (finalement triplé en mai) qui avait provoqué des turbulences boursières il y a quelques mois. En outre, le journal accorde une large place à un scandale sexuel dans lequel le ministre aurait été impliqué aux côtés de deux autres personnalités : l'ex-secrétaire du Parti communiste de la ville de Qingdao, Du Shicheng, et l'ex-président du conseil d'administration de la compagnie pétrolière Sinopec, premier raffineur d'Asie, Chen Tonghai. A l'approche du 17e congrès du PC, le 15 octobre, le gouvernement a renforcé ces derniers mois sa lutte contre la corruption et les malversations, qui sapent la légitimité du régime. - (AFP, AP.)

 

2007年8月30日木曜日

Le quotidien de L'Expansion

Le quotidien de L'Expansion
29/08/2007


Alerte sur les produits alimentaires chinois
Viandes, poissons, légumes... Les importations de produits alimentaires provenant de Chine ont fait l'objet, en 2006, d'un nombre record d'alertes sur le sol européen. Et 2007 s'annonce pire. LExpansion.com publie en exclusivité la liste des problèmes recensés sur le Vieux continent.

Colorants interdits découverts dans des sauces ou dans des gâteaux de riz, moisissures cancérigènes sur des fruits secs, résidus d'antibiotiques dans des lots de miel et de poissons, traces de mercure sur des anguilles ou encore stocks de nouilles génétiquement modifiés... Les importations de produits alimentaires provenant de Chine ont fait l'objet, en 2006, d'un nombre record d'alertes sur le sol européen, comme le révèle l'enquête parue dans le numéro de septembre de l'Expansion. Soit au total 263 notifications concernant des produits retirés du marché ou des lots bloqués aux frontières. Et l'année 2007 s'annonce pire : 209 problèmes ont déjà été relevés dans les sept premiers mois de l'année par le réseau d'alerte rapide européen (Rasff). Une liste complète que LExpansion.com publie en exclusivité.

Les ustensiles de cuisine en provenance de Chine ont également donné lieu à de nombreux retraits : on a retrouvé sur certains articles (spatules, thermos, barbecues) des traces de nickel, de manganèse ou de chrome susceptibles de contaminer les aliments. Problème : ces métaux lourds s'accumulent dans l'organisme et ne s'éliminent pas.

Deux facteurs expliquent ces problèmes de qualité : la Chine, devenue au fil des années un des "garde-manger" du monde, est fortement sollicitée par les pays qui souhaitent s'approvisionner à des coûts toujours plus bas. On relève aussi en Chine "un manque incroyable de formation et d'éducation sur les dangers de contamination et sur les bonnes pratiques à adopter pour garantir la sécurité des consommateurs", commente Gilles Martin, patron du laboratoire Eurofins, implanté en Chine.

Autre sujet alarmant : la contrefaçon alimentaire. "Sur les 2 millions de produits alimentaires contrefaits recensés dans le monde en 2006, entre 16 et 20% venaient de Chine", assure Christophe Zimmerman, de l'Organisation mondiale des douanes. C'est notamment le cas des boîtes de conserve, contenant des légumes impropres à la consommation, et vendues sous de grandes marques, que des réseaux chinois parviennent à importer en Europe par les pays de l'est, dont les frontières sont plus poreuses que les grands ports d'Europe de l'ouest (Le Havre, Zeebrugge). Les Chinois, qui opèrent souvent avec la complicité d'un importateur occidental, ne sont d'ailleurs pas les seuls. Certaines mafias d'Europe de l'est (notamment en Ukraine) ont d'ailleurs monté de vraies filières d'importation frauduleuses.

Charles Haquet et Géraldine Meignan

 


La liste des produits alimentaires chinois retirés du marché européen

France
26/01/07 : ionisation non autorisée de crevettes
02/02/07 : présence non déclarée de sulfite et utilisation non autorisée de conservateur E 200 et du colorant E129 dans des fraises séchées.
02/02/07 : concentration trop forte de colorant 954 dans du gingembre
06/02/07 : présence non déclarée de sulfate dans du jojoba séché
22/02/07 : aflatoxine dans des arachides
26/03/07 : présence de mercure dans du requin bleu
29/06/07 : mélamine dans du concentré de protéine de riz
26/07/07 : mélamine dans du concentré de protéine de riz

Pays-Bas
03/07/07 : date d’expiration incorrecte de lots d’arachide
12/01/07 : présence non autorisée d’antibiotiques (nitrofuran) dans des crevettes congelées
12/01/07 : présence non autorisée d’antibiotiques (chloramphenicol) dans des crevettes congelées
24/01/07 : aflatoxine dans des arachides
12/02/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
26/02/07 : présence de benzopyrène dans de l’huile de sésame
04/04/07 : aflatoxine dans des arachides
26/04/07 : dioxine dans du choline chloride sur des épis de maïs
27/04/07 : migration d’amine aromatique sur des écumoirs
19/07/07 : présence non autorisée d’antibiotiques (nitrofuran) dans des crevettes

Allemagne
04/01/07 : Importation pour une consommation directe de cacahuètes susceptibles d’être triées
12/01/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
19/01/07 : présence de triméthylbenzène dans du lieu jaune
19/01/07 : dose élevée d’iode dans des algues
15/01/07 : présence non autorisée de levure de riz rouge dans des haricots rouges
25/01/07 : présence non autorisée d’antibiotiques (trimethoprim) dans du miel.
30/01/07 : utilisation frauduleuse d’une certification sur des filets de lieu jaune
30/01/07 : odeur anormale de lapins
27/02/07 : dose élevée d’iode dans des algues marines
09/03/07 : aflatoxine dans des cacahuètes grillées et caramélisées
07/03/07 : migration d’amines aromatiques sur des spatules
07/03/07 : aflatoxine dans des cacahuètes grillées recouvertes de caramel
07/03/07 : migration d’amines aromatiques sur des ustensiles de cuisine
03/04/07 : fragment de verre dans des champignons en bocaux
24/04/07 : présence de bactéries dans de la gelée royale
16/05/07 : dose élevée d’iode dans des algues séchées
14/05/07 : migration de formaldehyde sur des couverts pour enfants
14/05/07 : présence non autorisée de plantes (Siratia Grosvenori) dans des soupes
30/05/07 : utilisation non autorisée de colorants E102 (tartrazine) dans des nouilles
29/06/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
03/07/07 : moisissure dans des cacahuètes
18/07/07 : importation illégale d’extraits de glandes et autres organes

Belgique
08/01/07 : importation illégale de viande
25/01/07 : migration de diaminodiphenylmethane dans des cuillères
05/04/07 : dose trop élevée d’acide benzoïque E 210 dans des crevettes congelées
25/06/07 : migration de diaminodiphenylmethane dans des couverts pour spaghetti
04/07/07 mélamine dans du concentré de protéines de riz

Espagne
15/02/07 : Importation illégale de coquilles saint jacques cuisinées et congelées 27/022/07 : dose trop élevée de E 452 (polyphosphate) et présence interdite de E 284 (acide borique) dans des queues de crevettes roses crues
08/03/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
31/03/07 : présence non autorisée d'antibiotiques (nitrofurane) dans des crevettes roses tropicales
30/03/07 : colorant (Rhodamine B) non autorisée dans des gâteaux de riz. 11/04/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
24/04/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
27/04/07 : présence non autorisée d'antibiotiques (nitrofurane) dans des crevettes
11/05/07 : présence non autorisée d'antibiotiques (streptomycine, tylosine ) dans du miel.
24/05/07 : présence non autorisée d'antibiotiques (ciprofloxacine, tetracycline…etc) dans du miel.
30/05/07 : aflatoxine dans des arachides
22/06/07 : colorant non autorisé E 127 (erythrosine) dans des bonbons.
20/07/07 : trace de mercure dans du requin.
27/07/07 : présence non autorisée d'antibiotiques (nitrofurane, chloramphenicol) dans de la charcuterie
25/07/07 : trace de mercure dans du requin
31/07 /07 : trace de mercure dans de l'espadon

Lituanie
11/01/07 : larve d'insectes retrouvées dans du jus de fruit frais
13/04/07 : risque d'étouffement consécutif à la consommation de bonbons en spray 03/07/07 : Aflatoxine dans des graines d'arachide
31/07/07 : moisissures dans des piments séchés Pologne
22/07/07 : fientes et moisissure dans des graines de tournesol
02/03/07 : moisissure dans des graines de tournesol
08/03/07 : expiration de la date de consommation de lots de cacahuètes 20/03/07 : odeur anormale et moisissure dans des graines de tournesol
27/03/07 : Aflatoxine dans des cacahuètes
17/04/07 : lots de cacahuètes infectés de moisissures et d'insectes
17/04/07 : présence non autorisée de vert malachite dans des anguilles congelées 24/04/07 : absence de code d'identification sur des paquets d'arachides
21/05/07 : haricots blancs infectés par des insectes et de la moisissure.
29/05/07 : Mélamine dans du gluten de blé.
02/07/07 : dose trop élevée de E 452 (polyphosphate) dans des filets de lieu congelé
25/07/07 : mélamine dans du gluten de blé.
01/08/07 : présence non autorisée de vert malachite dans des anguilles congelées

Grèce
12/01/07 : migration de métaux dans des thermos.
17/01/07 : migration de métaux dans des thermos
01/02/07 : aflatoxine dans des cacahuètes.
16/02/07 : aflatoxine dans des cacahuètes.
22/02/07 : migration de produits chimiques (phtalate) dans des tasses et des assiettes en plastique
21/03/07 : concentré de protéines de riz génétiquement modifié
16/03/07 : aflatoxine dans des arachides
15/03/07 : aflatoxine dans des arachides
23/03/07 : aflatoxine dans des arachides
30/03/07 : concentré de protéines de riz génétiquement modifié
28/03/07 : ionisation non mentionnée et non autorisée de légumes séchés 06/04/07 : migration de produits chimiques (phtalate) dans des gamelles en plastique
13/04/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
18/04/07 : concentré de protéines de riz génétiquement modifié
30/04/07 : aflatoxine dans des arachides
25/05/07 : mélamine dans du concentré de protéine de riz 08/06/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
08/06/07 : migration de produits chimiques (phtalate) dans des cuillères en plastique pour bébés.
13/06/07 : mélamine dans du concentré de protéine de riz
11/06/07 : aflatoxine dans des arachides
15/06/07 : migration d'aluminium dans des récipients
27/06/07 : expiration de la date de consommation de lots d'arachides
03/07/07 : migration trop élevée de métaux dans des cuillères en plastique 26/07/07 : mélamine dans du concentré de protéine de riz
25/07/07 : présence trop élevée de phtalate relevée sur des autocuiseurs.
25/07/07 : migration de métaux trop élevée dans des cuillères et des fourchettes
02/08/07 : aflatoxine dans des arachides

Slovénie
17/01/07 : migration d'amine aromatique et d'aniline dans des écumoirs.
20/02/07 : revêtement intérieur de poiles à frire se détachant
08/03/07 : migration de chrome, de nickel et de manganèse sur des lames de couteaux électriques
15/03/07 : migration de nickel et de manganèse sur des batteurs électriques
21/03/07 : migration de chrome et de manganèse sur des couteaux électriques
21/03/07 : migration de méthanal sur des plats pour enfants
16/04/07 : pesticide (phorate) dans des poires
04/06/07 : migration de manganèse sur des plats
03/07/07 : conserves rouillées de pousses de bambous bouillies

Royaume Uni
15/01/07 : aflatoxine dans des arachides
15/01/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
26/01/07 : ionisation non autorisée de piments
01/02/07 : aflatoxine dans des graines de citrouille
31/01/07 : aflatoxine dans des amandes
14/02/07 : aflatoxine dans des arachides
16/03/07 : présence d'acide gras (erucique) dans des sauces d'haricots rouges
22/03/07 : ionisation non autorisée de plats épicés au curry
21/03/07 : ionisation non autorisée de thé
21/03/07 : ionisation non autorisée de gingembre en poudre
13/04/07 : présence non autorisée d'antibiotiques (nitrofurane) dans des filets de Tilapia congelés
13/04/07 : expiration de la date d'huile d'arachide
03/05/07 : aflatoxine dans des arachides
30/04/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
21/05/07 : importation illégale de poêlon contenant de la graisse de bœuf
26/06/07 : présence non autorisée de colorant (cristal violet) dans des filets de tilapia.
27/06/07 : conserves de légumes mal conditionnées
04/07/07 : ionisation non autorisée de poudre de ginseng
04/06/07 : aflatoxine dans des arachides
23/07/07 : mélamine dans du concentré de protéine de riz.

Italie
12/01/07 : aflatoxine dans des arachides
09/01/07 : présence non autorisée d'antibiotiques (nitrofuran) dans de la charcuterie
19/01/07 : salmonelle dans du concentré de protéine de maïs
17/01/07 : présence non affichée de sulfite dans des crevettes congelées
01/02/07 : importation illégale de viande et de poissons
15/02/07 : dose trop élevée de sulfite dans de l'ail en poudre
01/03/07 : migration de chrome et de nickel dans des fourchettes
26/02/07 : migration de chrome sur des couteaux de cuisine
26/02/07 : migration de chrome sur des ustensiles de cuisine
09/03/07 : migration de chrome et de nickel sur des couteaux
09/03/07 : dose trop élevée de métaux sur des louches en plastique
19/03/07 : migration de chrome et de nickel sur des ustensiles de cuisine et de barbecue
04/04/07 : migration de chrome sur des couteaux
10/05/07 : migration de chrome sur des couteaux
10/05/07 : riz génétiquement modifié
15/05/07 : aflatoxine dans de l'abricot en poudre
31/05/05 : migration de chrome et de nickel sur des couteaux en inox
31/05/07 : utilisation non autorisée de colorant E127 (erythrosine) dans des amandes
08/06/07 : migration de chrome et de nickel sur des ustensiles de cuisine et de barbecue
12/06/07 : migration de chrome et de nickel sur des grilles de barbecue
11/06/07 : présence non affichée de sulfite dans des crevettes congelées
13/06/07 : migration trop élevée d'ustensiles en plastique.
20/06/07 : migration de chrome et de nickel sur des ustensiles de barbecue en inox.
19/06/07 : aflatoxines dans des cacahuètes
01/06/07 : riz génétiquement modifié
05/07/07 : migration de nickel sur des louches en inox.
13/07/07 : migration de chrome sur des couteaux
12/07/07 : migration de chrome sur des couteaux en inox
19/07/07 : aflatoxine dans des arachides
18/07/07 : cadmium et plomb dans des champignons séchés
18/07/07 : dose trop élevée de migration sur des couteaux en inox
20/07/07 : riz génétiquement modifié
19/07/07 : herbes non autorisées dans des suppléments alimentaires
27/07/07 : migration de chrome et de nickel sur des couverts en inox
25/07/07 : présence non autorisée de sulfite dans des racines fraîches de gingembre

Estonie:
21/06/07 : contenu trop important de colorant E129 (allura red) et de E133 (brillant blue) dans de la guimauve
4/01/07 : contenu trop élevé de sulphite dans des pommes

Chypre:
22/06/07 : odeur anormale de chlorine dans des cacahuètes
22/03/07 : concentré de protéïne de riz génétiquement modifié

Danemark:
11/06/07 : mercure dans des compléments alimentaires
8/03/07 : substance interdite (vert de malachite) dans des anguilles

République tchèque:
11/06/07 : contenu trop élevé de sulphite dans des poires confites
22/05/07 : contenu trop élevé de sulphite dans des poires confites
25/04/07 : migrations de métaux dans des ustensiles de cuisine
27/04/07 : Migration de métal lourd (DEHP di-phtalate) dans des bouteilles thermos
12/04/07 : contenu trop élevé de E452 (polyphosphates) dans des filets de poisson congelés
27/03/07 : importation illégale de viande de lapin congelée
15/03/07 : contenu trop élevé de E452 (polyphosphate) dans des filets de poissons congelés

Portugal:
4/06/07 : aflatoxine dans des arachides
30/05/07 : aflatoxine dans des amandes
7/05/07 : aflatoxine dans des arachides
4/05/07 : aflatoxine dans des cacahuètes
30/01/07 : aflatoxines dans des cacahuètes Norvège:
14/05/07 : substance interdite (nitrite de sodium E250) dans des filets de morue fumée congelés
18/04/07 : substance interdite (nitrite de sodium E250) dans de la morue fumée congelée
19/04/07 : substance interdite (nitrite de sodium E250) dans de la morue salée congelée
11/04/07 : migration de métaux lourds (dinp di-isononyl phtalate) dans des couvercles de bocaux
21/03/07 : migration d’amines aromatiques dans des ustensiles
20/03/07 : migration de phtalates (produit chimique dangereux) dans des couvercles de bocaux
6/03/07 : migration d’amines aromatiques dans des spatules
9/03/07 : migration d’amines aromatiques dans des louches

Finlande:
3/05/07 : migration de métal lourd (diaminodiphenylmethane) dans des louches et dans des fouets
23/04/07 : migration de plomb dans des assiettes
20/04/07 : migration de constituants organiques volatiles dans des ustensiles en silicone
26/03/07 : présence de benzopyrene dans de l’huile de sésame
29/01/07 : présence de benzopyrene et d’hydrocarbones polycicliques dans de l’huile de graines de bourdaine
30/01/07 : migration de métaux lourds (chromium) dans des couteaux à dessert
19/01/07 : contenu trop important de sulphite dans des pêches séchées.



Les pays de l'Est également dans le collimateur

La Chine n'est pas le seul exportateur de denrées alimentaires dans la ligne de mire des Occidentaux. La Russie et ses anciens satellites pourraient bien être les prochains pays à risque. Le 13 juin, des taux élevés de radioactivité ont été enregistrés en France sur des lots de champignons congelés provenant de Russie. Le mois précédent, une rupture de la chaîne du froid a été constatée en Allemagne sur des filets de perche venant du Kazakhstan. Le même jour, les douanes de Lituanie rejetaient des lots d'huile de tournesol importés d'Ukraine, contaminés par du Benzopyrène, un agent fortement cancérigène. Enfin, de la salmonelle a été retrouvée en Allemagne dans des gâteaux fabriqués en Lituanie. Problèmes industriels ou fraude à grande échelle ? Cet hiver, une filière russe d'importation de produits périmés a été démantelée en Hongrie. Des boîtes de conserve étaient reconditionnées et revendues à des grands distributeurs. Il y a deux ans, un autre réseau, ukrainien, avait été neutralisé. Les fraudeurs conditionnaient des légumes avariés dans des boîtes de conserve blanches, collaient de fausses étiquettes et les écoulaient en Pologne, d'où elles repartaient vers l'Europe de l'ouest. Un grand industriel français de la conserve a été victime du procédé.



LExpansion.com

 

Des aliments en provenance de Chine dangereux pour la santé

Des aliments en provenance de Chine dangereux pour la santé
LEMONDE.FR avec AFP | 29.08.07 | 19h34 • Mis à jour le 29.08.07 | 19h47


AFP/MICHAEL LATZ
"Noodle girl", une sculpture de l'artiste japonais Majima.

Les importateurs responsables En Europe, les importateurs sont
responsables en matière de sécurité alimentaire. Ils doivent assurer
la traçabilité des produits tout au long de la chaîne alimentaire,
identifier leurs risques et alerter les autorités sanitaires en cas de doute.


Après les jouets, les tubes de dentifrice, la nourriture pour chiens et chats aux Etats-Unis, les produits à base d'herbes médicinales au Canada, c'est au tour des aliments en provenance de Chine et importés en France d'être pointés du doigt. Certains présentent des risques graves pour la santé, selon une étude du magazine L'Expansion à paraître jeudi 30 août.

Sont particulièrement incriminés des colorants interdits découverts dans des sauces ou dans des gâteaux de riz, des moisissures cancérigènes sur des fruits secs, des résidus d'antibiotiques dans des lots de miel et de poissons, des traces de mercure sur des anguilles ou encore des stocks de nouilles incluant des composants génétiquement modifiés... Une trop longue liste des ingrédients impropres à la consommation relevée par le magazine. Ainsi, pour les aliments, 263 notifications pour produits dangereux ont été relevées en 2006, selon le réseau d'alerte rapide de la Commission européenne. Et, au cours des sept premiers mois de l'année 2007, L'Expansion fait état de "209 problèmes".

"MANQUE INCROYABLE DE FORMATION ET D'ÉDUCATION"

Et ce n'est pas terminé. Dans le panier des enquêteurs, les ustensiles de cuisine en provenance de Chine détiennent eux aussi leurs lots de produits insalubres. On y trouve sur divers articles des traces de nickel, de manganèse ou de chrome susceptibles de contaminer les aliments.

Deux facteurs principaux expliquent ces problèmes de qualité : d'une part, la Chine, devenue au fil des années le "garde-manger" du monde, est fortement sollicitée par tous les pays qui souhaitent s'approvisionner à des coûts toujours plus bas. D'autre part, on relève en Chine "un manque incroyable de formation et d'éducation sur les dangers de contamination et sur les bonnes pratiques à adopter pour garantir la sécurité des consommateurs", commente dans l'étude Gilles Martin, patron du laboratoire Eurofins, implanté en Chine.

CRIME ORGANISÉ

Face à la psychose qui s'installe vis-à-vis des produits chinois, le gouvernement de la Chine populaire a décidé de prendre le taureau par les cornes en collaborant notamment avec les Américains pour "améliorer la sécurité de ses aliments", affirme le magazine.

Autre aspect d'une mondialisation mal maîtrisée, la contrefaçon alimentaire suscite l'inquiétude. "Sur les 2 millions de produits alimentaires contrefaits recensés dans le monde en 2006, entre 16 et 20 % venaient de Chine", assure Christophe Zimmerman de l'Organisation mondiale des douanes, cité dans l'étude. Un fléau particulièrement préoccupant qui, selon L'Expansion, sert de plus en plus à financer les réseaux du crime organisé. Ces derniers considèrent ce moyen de blanchiment de l'argent sale comme "moins risqué que les filières bancaires ou immobilières".

 

2007年8月29日水曜日

Dans le Xinjiang musulman, la police chinoise renforce le contrôle autour des mosquées

Dans le Xinjiang musulman, la police chinoise renforce le contrôle autour des mosquées
LE MONDE | 28.08.07 | 14h44 • Mis à jour le 28.08.07 | 14h44
KACHGAR (XINJIANG) ENVOYÉ SPÉCIAL


AFP/FREDERIC J. BROWN
Des fidèles prient dans une mosquée de Kachgar dans la province chinoise du Xinjiang, le 15 octobre 2006.


Avec son labyrinthe de ruelles aux parois de pisé et ses minarets de brique, le vieux Kachgar n'a, en apparence, rien à envier aux plus beaux sites d'Asie centrale. Nombre de femmes portent le foulard et certaines le châle marron traditionnel qui, posé sur la tête, recouvre l'intégralité du visage. On ne sert pas d'alcool dans les restaurants musulmans et, si l'on n'entend nulle part le muezzin, les mosquées sont nombreuses. On est ici à l'extrémité occidentale de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, à quelques heures des frontières pakistanaise et kirghize. La population est ouïgoure (autochtone musulmane et turcophone) à près de 90 % autour de Kachgar, bien plus que dans le reste du Xinjiang, où les 9 millions de Hans (Chinois) constituent près de 45 % de la population, à la faveur de vagues d'immigration récentes.

En apparence, donc, tout va pour le mieux à "Kachi" (Kachgar, en chinois), où des banderoles célèbrent "l'union des peuples de Chine" et "la grande famille de la patrie". En y regardant de plus près, on s'aperçoit qu'il n'en est rien. La ville chinoise, avec ses hôtels, ses supermarchés et ses barres d'immeubles, gagne chaque jour du terrain sur l'habitat traditionnel. Les aménagements, faits à la hussarde, font grincer des dents. Devant la grande mosquée Id Kah, on a fait table rase, supprimant toutes les vieilles échoppes pour construire des magasins dans un simili style oriental. "Restez quelques heures devant l'écran vidéo géant planté sur la place et vous comprendrez tout. Il fait tellement de bruit que ça gêne la prière. Bientôt, il y en aura un autre juste devant la mosquée, puis dedans, et ensuite ? On la fermera !", s'emporte un homme d'une quarantaine d'années.

PASSEPORTS CONFISQUÉS

On ne parle à un étranger que dans un endroit sûr, après avoir été mis en confiance : toute critique de la domination chinoise est ici taboue en public. Les méthodes de la sécurité d'Etat, obsédée par un péril "séparatiste" qu'alimenterait le particularisme religieux, instillent une véritable paranoïa. "Avant, ils arrêtaient les gens de l'âge de mon père. Cette année, ce sont les jeunes, ceux qui parlent anglais. C'est à cause des Jeux olympiques (à Pékin, en 2008). Tout est contrôlé", estime un jeune Ouïgour qui a subi son premier interrogatoire après avoir été engagé dans un café tenu par des étrangers... vite fermé. Les interrogatoires ont parfois lieu dans une arrière-salle d'un des deux principaux hôtels pour touristes étrangers de Kachgar, le Chini Bagh et le Seman, construits sur les sites des anciens consulats britannique et russe, réminiscence du "grand jeu" qui, au début du XXe siècle, avait fait de Kachgar un nid d'espions.

Nombre de jeunes Ouïgours qui travaillent dans le tourisme ou dans des petits commerces ont fait des études ou appris l'anglais en cours du soir. Ils ont parfois la possibilité d'être professeur ou instituteur, mais choisissent le privé. "Je suis musulman, je veux pouvoir prier et, pour cela, il faut être dans le privé, sinon c'est interdit", dit un jeune. "C'est naturel, les gens sont de plus en plus religieux", explique un autre interlocuteur. A Yarkand, le vendredi, des milliers d'hommes se tiennent droit, silencieux, sur la place en pleins travaux de la mosquée, jusqu'à ce qu'une camionnette passe avec un haut-parleur et leur ordonne de se disperser.

La pratique de l'islam est ici sous haute surveillance. En plein été, les enfants doivent tous venir à l'école le vendredi de 11 heures à 13 heures, au moment de la grande prière, nous confirme le directeur d'une des écoles de Yarkand, pour ne pas être "influencés". Les mosquées sont d'ailleurs interdites aux moins de 18 ans et, en dehors des plus grandes, ne sont ouvertes qu'à l'heure de la prière. "L'imam, c'est la personne la plus contrôlée au Xinjiang, dit un Ouïgour. Il est nommé par le gouvernement et doit suivre des cours d'éducation politique."

Alors que, dans le reste de la Chine, la pratique clandestine du catholicisme et du protestantisme est, malgré une répression réelle, largement tolérée, toute réunion religieuse, toute tentative d'enseigner le Coran à des jeunes conduit ici à des arrestations immédiates. Par an, seules quelques centaines de personnes âgées de 50 à 70 ans peuvent se rendre à La Mecque, dans le cadre de voyages organisés. Mais, depuis quelques mois, tous les passeports seraient confisqués.

"Je veux aller à La Mecque. J'ai l'argent, mais c'est interdit. Croyez-vous que je puisse vivre dans ce pays ?", s'indigne l'un de nos jeunes interlocuteurs. "Kachgar devient comme Lhassa (Tibet), souligne un chercheur occidental. On y pratique une politique de contrôle absolu, sans discernement, dont on a l'impression qu'elle ne peut conduire qu'au ressentiment de la population locale."

Brice Pedroletti
Article paru dans l'édition du 29.08.07.

 

2007年8月25日土曜日

Mattel est poursuivi par des consommateurs américains

Mattel est poursuivi par des consommateurs américains
LE MONDE | 22.08.07 | 16h35 • Mis à jour le 22.08.07 | 16h35


AFP/JUSTIN SULLIVAN
Certains jouets Fisher Price fabriqués en Chine sont suspectés de contenir des peintures toxiques à base de plomb.


Le fabricant de jouets Mattel fait l'objet d'une action en justice en recours collectif (class action) aux Etats-Unis. La plainte a été déposée, lundi 21 août, à la Cour de Los Angeles en Californie par Jeffrey Killino, avocat spécialisé.

Les plaignants entendent faire payer au fabricant de la poupée Barbie des examens de santé et les traitements d'enfants potentiellement affectés par de la peinture au plomb toxique recouvrant certains jouets de la marque. Selon l'avocat, interrogé par le journal Libération du 22 août, des millions de familles se seraient associées à la plainte. "C'est un raz de marée (...), certaines ont des enfants qui ont été testés positifs au plomb, d'autres sont outragées par la manière dont elles ont été traitées par Mattel", indique l'avocat.

Mi-août, Mattel a procédé au rappel de 18 millions de jouets fabriqués en Chine, dont la moitié a été distribuée aux Etats-Unis (Le Monde du 21 août). Il s'agissait du second rappel en moins d'un mois. 1,5 million des objets concernés, dont Dora l'exploratrice, les personnages de la série télévisée Rue Sésame ou la gamme de véhicules militaires Cars, étaient recouverts de peinture avec un taux de plomb anormalement élevé. Le plomb inhalé peut provoquer des cas de saturnisme. Les autres jouets rappelés (Polly Pocket, accessoires de la poupée Barbie...) sont dotés de petits aimants susceptibles de perforer les intestins s'ils sont avalés.

Dans ce dossier, Mattel - qui sous-traite 65 % de sa production en Chine - a incriminé certains fournisseurs de ses partenaires chinois habituels. Ces derniers n'auraient pas respecté son cahier des charges.

A Pékin, Li Zhuoming, vice président de l'association du jouet de la province de Guangdong, a estimé que Mattel ne pouvait échapper ainsi à ses responsabilités. "Mattel a été négligeant dans l'inspection de la qualité du travail", a-t-il affirmé dans le quotidien chinois, Guangzhou Daily du 22 août.

Claire Gatinois
Article paru dans l'édition du 23.08.07.

 

2007年8月21日火曜日

Pékin tente de restaurer la crédibilité de ses produits

Pékin tente de restaurer la crédibilité de ses produits
LE MONDE | 20.08.07 | 13h27 • Mis à jour le 20.08.07 | 13h27

Face à la multiplication dans les pays occidentaux de la découverte de produits défectueux ou dangereux en provenance de Chine, Pékin tente de restaurer son image. Le gouvernement local a annoncé, vendredi 17 août, la nomination de la vice-premier ministre, Wu Yi, à la tête de la commission chargée de superviser la qualité des produits chinois.

Le rappel, ces dernières semaines, par Mattel, le numéro un américain du jouet, d'une vingtaine de millions d'unités fabriquées en Chine et présentant des risques pour les enfants a sorti les autorités chinoises de leur torpeur, les obligeant à adopter un discours plus offensif sur la découverte de produits dangereux.

Pékin a annoncé vouloir enquêter sur les cas de malfaçon de jouets fabriqués dans le pays et punir durement les responsables. "Nous nous sentons extrêmement concernés par le respect des critères de sécurité pour les jouets exportés mais également vendus dans le pays. La Chine fait face à ses responsabilités et nous allons enquêter sur chaque cas et nous en occuper avec sévérité", a affirmé Wang Xinpei, porte-parole du ministère du commerce, jeudi 16 août, à la veille d'une rencontre avec des responsables de la commission américaine de contrôle et de qualité des produits.

La Chine qui fournit plus de 70 % des jouets dans le monde a admis les limites de l'efficacité des contrôles pratiqués jusqu'alors. "Nous sommes encore très, très loin du cercle des grandes puissances commerciales, et la raison fondamentale en est que la compétitivité de nos produits en terme de qualité n'est pas forte", a précisé Li Changjiang, directeur de l'administration générale du contrôle de la qualité, de l'inspection et des quarantaines dont les propos ont été repris, jeudi, par le Quotidien du peuple.

DES CONTRÔLES EFFICACES

Dans un document de 39 pages, publié vendredi 17 août, le gouvernement chinois a mis en avant les avancées en la matière et proposé de développer les échanges avec les inspecteurs étrangers.

Jusqu'à présent, les entrepreneurs chinois utilisant des ingrédients ou des additifs interdits dans la fabrication de biens alimentaires de consommation courante pouvaient payer des amendes atteignant 13 000 dollars (9 600 euros) et se voir retirer les droits de fabrication.

L'Union européenne a rappelé, jeudi 16 août, aux fabricants ainsi qu'aux organismes contrôlant la sécurité des produits leurs responsabilités. "Davantage de vigilance est nécessaire de la part des deux parties. (...) Aucun compromis n'est acceptable dans ce domaine", a déclaré, jeudi 16 août, la commissaire européenne chargée de la protection des consommateurs, Meglena Kuneva.

Côté européen, les producteurs et les distributeurs de biens de grande consommation ont l'obligation de signaler auprès de la Commission européenne tout problème lié à la sécurité d'un article. Le système d'alerte rapide (Rapex) qui relaie, auprès de Bruxelles, les informations concernant la dangerosité d'une marchandise a reçu, depuis janvier 2007, 770 notifications concernant des produits risqués, en hausse de 50 % par rapport à la même période de 2006. Dans environ la moitié des cas, les plaintes concernaient des articles fabriqués en Chine, principal fournisseur des pays occidentaux. Le Rapex a notamment permis d'écarter, par exemple, une marionnette de diablotin ou une bouée gonflable en plastique contenant des produits toxiques.

Aux Etats-Unis, premiers acheteurs de jouets chinois, plusieurs propositions de loi ont été récemment déposées devant le Congrès pour renforcer le contrôle des produits entrant sur le sol américain.

Charles Schumer, sénateur démocrate de New York, a proposé que soit nommé un "tsar des importations", chargé d'inspecter et de bloquer les cargaisons dès leur arrivée sur le territoire américain. Ce pourfendeur des pratiques commerciales chinoises, a interpellé, jeudi, le département d'Etat pour qu'il fasse pression sur Pékin afin que les usines de jouets de ce pays soient ouvertes à des inspections américaines. Elles viendraient alors éventuellement compléter les recommandations d'une commission gouvernementale créée en juillet sur la sécurité des importations dont le président américain, George W. Bush, attend les conclusions d'ici à la mi-septembre.

Maguy Day
Article paru dans l'édition du 21.08.07.

 

2007年8月17日金曜日

L'Iran s'offre une tribune antiaméricaine au sommet de l'Asie centrale

L'Iran s'offre une tribune antiaméricaine au sommet de l'Asie centrale
LE MONDE | 17.08.07 | 11h38 • Mis à jour le 17.08.07 | 11h38
Urumqui, envoyé spécial



AFP/VYACHESLAV OSELEDKO
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad était présent en qualité d'observateur au sommet de Bishkek (Kirghizstan), le 16 août, qui a réuni les six chefs d'Etat de l'Organisation de coopération de Shanghaï – Chine, Russie, Kazakhstan, Tadjikistan, Ouzbékistan et Kirghizstan.


Grandes manœuvres antiterroristes et promesses d'intégration économique avec la Chine étaient jeudi 16 août au menu du sommet de Bichkek (Kirghizstan), qui a réuni les six chefs d'Etat de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS) – Chine, Russie, Kazakhstan, Tadjikistan, Ouzbékistan et Kirghizstan –, ainsi que plusieurs pays ayant le statut d'observateur (dont l'Iran).


Lancée en 1996, mais constituée sous sa forme actuelle en 2001, l'OCS – appelé aussi "Groupe de Shanghaï" – joue un rôle croissant dans cette partie d'Asie centrale que Chinois et Russes considèrent comme un pré carré commun qu'il faut préserver de la contagion islamiste et de l'influence américaine.

Le sommet a d'ailleurs servi de tribune au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, présent à Bichkek en qualité d'observateur, qui a dénoncé les menaces que fait peser sur la région le projet de bouclier antimissile américain en Europe centrale.

"Nous sommes convaincus que (…) toutes les tentatives de résoudre seul les problèmes mondiaux et régionaux sont vaines", a mis en garde le président russe Vladimir Poutine dans une allusion indirecte à l'"unilatéralisme américain".

Parce qu'elle ambitionne de devenir un acteur majeur de la région, la Chine met tout son poids dans la promotion de l'OCS, vantée comme un modèle de réponse multilatérale au terrorisme.

En réalité, la préoccupation numéro un de Pékin est la stabilité de la "région autonome" ouïgoure du Xinjiang, zone à majorité musulmane et frontalière de l'Asie centrale. Le Xinjiang est depuis la fin des années 1990, et surtout depuis 2001, l'objet d'une reprise en main brutale

Sous couvert de lutte antiterroriste, Pékin combat toutes les formes d'expression identitaire ouïgoure, que ce soit à travers la religion, la culture ou les traditions, tout en y menant une politique de sinisation systématique. Dernière mesure en date, la confiscation depuis quelques mois des passeports des musulmans afin d'éviter qu'ils se rendent à La Mecque en dehors de voyages organisés très encadrés.

NOUVELLE ROUTE DE LA SOIE

C'est à Urumqi, capitale du Xinjiang, qu'ont débuté début août les exercices militaires entre les armées des six pays. Baptisés "Mission pour la paix 2007", ils mobilisent 6500 soldats et se concluent ce week-end dans l'Oural devant les six chefs d'Etat, selon un scénario qui, d'après la presse russe, est inspiré du massacre d'Andijan en Ouzbékistan, en mai 2005.

Pour les organisations des droits de l'homme, et plus généralement pour les pays occidentaux, l'OCS est davantage vue comme servant la répression des mouvements religieux, qu'ils soient violents ou non. Ainsi, la Chine, qui assimile l'ensemble des organisations ouïgoures en exil à des groupes terroristes. Et elle obtient de plus en plus la coopération des Etats d'Asie centrale, où s'est installée une partie de la diaspora ouïgoure, afin d'obtenir l'extradition d'anciens ressortissants chinois, lesquels sont ensuite condamnés à mort ou à la prison à perpétuité – comme ce fut le cas il y a quelques mois d'Hussein Celil, un imam canadien exfiltré d'Ouzbékistan.

Si le président chinois Hu Jintao et les cinq chefs d'Etat présents à Bichkek se sont de nouveau prononcés en faveur du combat contre les "trois forces du mal : le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme", une rhétorique empruntée directement à la propagande chinoise au Xinjiang, la nouveauté du sommet 2007 réside dans les promesses d'intégration économique accélérée faites par Pékin.

La Chine rêve la région comme une nouvelle Route de la soie, une zone de coprospérité où elle s'assurerait des approvisionnements énergétiques stables et un bon marché, tout en s'ouvrant des débouchés commerciaux.
Brice Pedroletti

 

2007年8月15日水曜日

La surchauffe de l'économie chinoise fait flamber les prix à la consommation

La surchauffe de l'économie chinoise fait flamber les prix à la consommation
LE MONDE | 14.08.07 | 16h37 • Mis à jour le 14.08.07 | 16h37


REUTERS/JASON LEE
Des consommateurs dans un supermarché à Pékin.


Est-ce un tournant ? L'économie chinoise, qui inclinait à la déflation à la fin des années 1990 et au début des années 2000 - surcapacités industrielles sur fond de consommation atone - est-elle entrée dans les eaux agitées de l'inflation ?

Si doute il y avait, le dernier indice de prix publié lundi 13 août à Pékin par le Bureau national des statistiques (BNS) vient de le lever : la hausse des prix a été de 5,6 % en juillet. Il s'agit du taux le plus élevé en dix ans. Sur les sept premiers mois de l'année, la hausse s'établit à 3,5 %, soit bien au-delà de l'objectif de 3 % fixé par le gouvernement de Pékin.

Les mouvements des prix en Chine ont toujours été d'une extrême sensibilité politique - l'hyperinflation a précipité la désagrégation du Kouomintang en 1949 et les pressions inflationnistes ont alimenté le mouvement contestataire de Tiananmen en 1989. Ce dernier rebond a donc toutes les raisons d'inquiéter des dirigeants chinois hantés par le spectre de "l'instabilité sociale".

A en croire le BNS, la hausse de juillet est principalement due à une flambée des prix (+ 15,6 %) des produits alimentaires, qui représentent environ le tiers du budget des ménages chinois. Celui du porc a connu le dérapage le plus spectaculaire (+ 44 % depuis le début de l'année). Cette envolée est imputée à une offre insuffisante liée aux mesures d'abattage dans des élevages porcins touchés par la maladie de "l'oreille bleue" ainsi qu'à un renchérissement de leur alimentation en céréales.

VERS UN RELÈVEMENT DES TAUX

Sont aussi en cause des biens agroalimentaires tels que les nouilles instantanées, très populaires en Chine, qui ont, ces derniers mois, réservé de très mauvaises surprises aux consommateurs, déclenchant de véhémentes protestations. Les autorités ont ordonné des enquêtes afin de tirer au clair les rumeurs d'ententes illicites entre cartels de producteurs.

Les économistes, chinois comme étrangers, sont divisés sur le diagnostic de cette nouvelle inflation chinoise. Tensions locales et conjoncturelles ? Ou dysfonctionnement plus structurel lié à l'état général de surchauffe de l'économie ? Les optimistes avancent que les prix des produits non-alimentaires n'ont connu qu'une hausse modérée (+ 0,9 % en juillet), ainsi que l'a rappelé, lundi, le porte-parole du gouvernement Li Xiaochao.

Mais l'inquiétude, même exprimée en termes prudents, commence à poindre au sein même de la Banque centrale dont le dernier rapport trimestriel publié le 8 août met en garde : "Les pressions à la hausse de prix se sont renforcées et le risque d'inflation mérite d'être surveillé étroitement."

Le rapport appelle à "éviter que la croissance trop rapide ne dérape en surchauffe économique générale". La croissance chinoise s'est élevée à 11,9 % au 2e trimestre en dépit de toutes les mesures de refroidissement prises par Pékin. Les surplus commerciaux, les investissements tous azimuts et l'excès de liquidités continuent d'alimenter le boom. Les analystes s'attendent à ce que le gouvernement réagisse en décidant une nouvelle hausse des taux d'intérêt, qui serait la quatrième de l'année.

Frédéric Bobin
Article paru dans l'édition du 15.08.07.

 

Mattel rappelle plus de 18 millions de jouets fabriqués en Chine

Mattel rappelle plus de 18 millions de jouets fabriqués en Chine
LEMONDE.FR avec AFP et AP | 14.08.07 | 18h25 • Mis à jour le 14.08.07 | 18h42


AP/KEVIN WOLF
Un des produits rappelés par le fabriquant de jouets Mattel.


Le géant américain du jouet Mattel a rappelé plus de 18 millions de jouets fabriqués en Chine et vendus dans le monde entier, mardi 14 août. Ce rappel touche "certaines poupées, personnages, kits de jouets et accessoires dont des aimants petits et puissants pourraient se détacher", ajoute Mattel, et d'autres jouets contenant de la peinture au plomb. Son PDG, Robert Eckert, a indiqué à la chaîne américaine MSNBC qu'en tout "soixante-douze articles (...) produits entre 2002 et janvier 2007" étaient concernés. Selon un communiqué de la maison-mère, la majorité des jouets n'étaient plus en vente.

Aux Etats-Unis, où plus de 9 millions de jouets ont été rappelés, la commission de protection des consommateurs explique que certains produits contiennent "des aimants qui peuvent se disloquer et tomber" et d'autres "de la peinture au plomb" qui présentent des risques, soulignant que trois enfants ont dû être opérés à cause d'une perforation aux intestins après avoir ingéré plusieurs de ces petits aimants.

BATMAN, BARBIE ET POLLY POCKET RAPPELÉS EN FRANCE

En France, Mattel-France a annoncé rappeler un nombre indéterminé de modèles du véhicule militaire "Sergent", issus de sa gamme de petites voitures "Cars", en raison du risque de peintures toxiques à base de plomb. Les produits concernés sont ceux dont les références – H6414 et L6294 – se terminent par "-7EA". Sont également rappelés vingt-huit types de produits "Polly Pocket", quatre types de produits "Doggie Day Care", un type de produit "Batman" et un petit accessoire d'un produit "Barbie".

Ce rappel vient s'ajouter à une série déjà longue. Il intervient à peine deux semaines après celui effectué par Fisher-Price, une compagnie du groupe Mattel, concernant un million de jouets fabriqués en Chine suspectés de contenir des peintures toxiques à base de plomb. En juin, environ 1,5 million de petits trains en bois "Thomas & Friends" fabriqués en Chine avaient été rappelés pour cause, là aussi, de peinture au plomb.

Ces nouveaux défauts de fabrication ont apparemment été découverts dans le cadre d'une enquête lancée en août par Mattel dans ses usines chinoises. Auparavant, un des sous-traitants du géant du jouet, Lee Der Industrial, responsable de la fabrication des jouets rappelés, avait été écarté par les autorités chinoises. Un des propriétaires avait ensuite été retrouvé pendu dans un hangar, selon les médias chinois.

 

2007年8月14日火曜日

Au moins 22 morts dans un effondrement de pont en Chine

Au moins 22 morts dans un effondrement de pont en Chine
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 14.08.07 | 07h48 • Mis à jour le 14.08.07 | 07h50

AFP/STR
Le bilan pourrait encore s'alourdir, des personnes étant coincées sous les gravats.

AFP/STR
Le pont s'est effondré le 13 août 2007, au moment où sa construction s'achevait.



Au moins vingt-deux personnes ont été tuées et quarante-six sont portées disparues après l'effondrement d'un pont, lundi 13 août dans le centre de la Chine, a-t-on annoncé mardi de source officielle. Vingt-deux personnes ont également été blessées dans l'effrondement de l'ouvrage, dont la construction venait de s'achever.

Le pont, long de 268 mètres et haut de 320, enjambait la rivière Tuo, dans la province du Hunan. Il s'est écroulé lundi après-midi, au moment où les échaffaudages étaient en train d'être enlevés, a indiqué le ministère de la sécurité du travail. 125 ouvriers se trouvaient sur le site.

6 300 PONTS "PEU SÛRS"

Mardi, les secouristes étaient encore à la recherche de victimes éventuelles qui pourraient être prises sous les tonnes de gravats tombées 42 mètres plus bas, dans la rivière. Selon de nombreux témoins, ce bilan devrait s'alourdir. "J'ai vu de nombreux corps le long de la route", a déclaré Yang Shunzhong, un témoin de la scène, à qui la police aurait confié avoir comptabilisé environ une soixante de cadavres. La région de Fenghuang, où s'est produit le drame, est un site touristique de moyenne montagne très populaire.

Ce nouvel accident survient deux mois après un autre effondrement de pont : neuf personnes ont perdu la vie mi-juin dans la chute de la structure qui venait d'être heurtée par un bateau, dans la province méridionale du Guangdong.

Mardi, le China Daily a indiqué que le gouvernement comptait réparer quelque 6 300 ponts "peu sûrs" d'ici à 2010, abîmés ou construits trop hâtivement, après avoir déjà dépensé près de 2 milliards de dollars entre 2000 et 2005 pour en consolider 7 000.

 

Le ton monte entre Washington et Pékin à propos du financement de la dette américaine

Le ton monte entre Washington et Pékin à propos du financement de la dette américaine
LE MONDE | 10.08.07 | 16h15 • Mis à jour le 10.08.07 | 16h15
SHANGHAÏ (Chine) CORRESPONDANCE

REUTERS/POOL
Le secrétaire d'Etat américain au Trésor Henry Paulson et le président chinois Hu Jintao à Pékin le 1er août.


La Chine va-t-elle procéder à des ventes éclair de bons du Trésor américain, renvoyant à ses responsabilités de pays surendetté la première puissance économique mondiale ?

Ce scénario catastrophe fut resservi le 8 août par le quotidien britannique Daily Telegraph, qui rapporte les allusions de deux officiels chinois favorables au recours à "l'arme nucléaire" que constitue la vente par leur pays des bons du Trésor américain qu'elle détient. Une posture qualifiée de "bien imprudente" par le président George W. Bush. Henri Paulson, le secrétaire d'Etat américain au Trésor l'a décrite comme "absurde". "Il y a des tensions. Nous devons y faire face des deux côtés... mais, de manière générale, nos deux pays ont fait le choix d'une relation économique constructive", a-t-il ajouté.

Lors de sa visite en Chine début août, M. Paulson s'était dit opposé à l'adoption par la commission financière du Sénat américain de deux projets de loi visant à sanctionner les pays qui "manipulent" leurs devises. La question de la sous-évaluation du yuan par rapport au dollar est devenue un point de fixation aux Etats-Unis, où les 200 milliards de dollars (150 milliards d'euros) de déficit commercial vis-à-vis de la Chine en 2006, et la panique autour de la dangerosité de produits importés de ce pays alimentent une hystérie antichinoise croissante.

De son côté, Pékin s'irrite des pressions américaines sur la valorisation du yuan et considère avoir fait dans ce domaine le maximum : la devise chinoise s'est appréciée de 7,3 % depuis juillet 2005, date de l'abandon du "peg", taux de change fixe entre le yuan et le dollar. La marge d'appréciation quotidienne de la monnaie chinoise reste toutefois limitée.

GUERRE ÉCONOMIQUE LARVÉE

Cette "guerre" économique larvée entre les deux puissances donne aussi lieu en Chine à des vociférations patriotiques, doublées de mesures de rétorsion vis-à-vis des entreprises étrangères, notamment américaines.

"La réforme du régime de change bénéficiera à la fois à la Chine et aux Etats-Unis", titrait toutefois mercredi le China Daily, dans un souci d'apaisement, évoquant les avantages d'une appréciation progressive du yuan. Des économistes américains vont dans ce sens : "Le déficit commercial américain ne signifie pas que les Etats-Unis soient victimes d'une concurrence déloyale de la part de la Chine. Il est du à la faiblesse chronique de l'épargne américaine. En imposant des sanctions à la Chine, le Congrès risque de faire une erreur monumentale", déclarait récemment Stephen Roach, l'économiste en chef de Morgan Stanley.

Certes, Pékin est conscient des avantages de ne plus placer tous ses oeufs dans le même panier : second détenteur de bons du Trésor américain derrière le Japon mais premier détenteur institutionnel, la Chine a réduit, en avril, ses avoirs pour la première fois depuis octobre 2005, un glissement qui s'est poursuivi en mai. Ils s'élevaient alors à 407 milliards de dollars, soit un tiers des réserves chinoises en devises (1 200 milliards de dollars) et un dixième de la dette américaine. Réserves dont l'accroissement continu a poussé Pékin à diversifier ses nouvelles rentrées de devises en créant un fonds d'investissement stratégique doté de 200 milliards de yuans (19 milliards d'euros) et en prenant des parts notamment dans le fonds américain Blackstone.

Brice Pedroletti
Article paru dans l'édition du 11.08.07.

 

2007年8月10日金曜日

La Chine suspend les exportations de deux usines de jouets incriminés par les Etats-Unis

La Chine suspend les exportations de deux usines de jouets incriminés par les Etats-Unis
LEMONDE.FR avec AFP | 09.08.07 | 12h51 • Mis à jour le 09.08.07 | 13h04


AFP/JUSTIN SULLIVAN
Certains jouets Fisher Price fabriqués en Chine sont suspectés de contenir des peintures toxiques à base de plomb.



La Chine a suspendu, mercredi 8 août, les exportations de deux usines ayant fabriqué les jouets du géant américain Fisher Price, suspectés d'être décorés avec des peintures toxiques à base de plomb. Cette annonce fait suite au rappel, la semaine dernière, de 1,5 million de jouets suspects par la marque phare du groupe Mattel.

L'administration chargée du contrôle de qualité a expliqué sur son site Internet que cette disposition sera en place tant que les usines incriminées, appartenant aux sociétés Hansheng Woodware Factory et Lee Der Industrial, n'auront pas "rectifié le problème".

L'annonce de ces suspensions des exportations s'inscrit dans une campagne de défense de la qualité des produits "made in China", alors que d'autres scandales ont éclaté, concernant notamment la sécurité de produits alimentaires ou de toilette exportés par la Chine.

Le ministre du commerce, Bo Xilai, a rappelé la semaine dernière que "plus de 99 % des produits exportés par la Chine sont bons et sûrs". "Seuls vingt-neuf lots sur trois cent mille exportés en 2006, (ont) fait l'objet d'un rappel" de la part des autorités américaines, a aussi précisé un porte-parole de l'administration cité mercredi par l'agence Chine nouvelle.

 

2007年8月9日木曜日

RSF manifeste à Paris Plages pour la liberté d'expression en Chine

RSF manifeste à Paris Plages pour la liberté d'expression en Chine
LEMONDE.FR | 08.08.07 | 13h22 • Mis à jour le 08.08.07 | 13h28





Des militants de Reporters sans frontières ont déployé, mardi 7 août, une grande banderole sur un pont parisien, devant un des sites de Paris Plages, pour protester contre l'absence de liberté d'expression en Chine, un an avant les Jeux olympiques de Pékin.

 

Les Jeux olympiques chinois célébrés à Pékin, critiqués à l'étranger

Les Jeux olympiques chinois célébrés à Pékin, critiqués à l'étranger
LEMONDE.FR | 08.08.07 | 17h01 • Mis à jour le 08.08.07 | 17h07










 

Un an avant la cérémonie d'ouverture, Pékin face à la politisation des JO

Un an avant la cérémonie d'ouverture, Pékin face à la politisation des JO
LE MONDE | 08.08.07 | 16h46 • Mis à jour le 08.08.07 | 16h46
PÉKIN CORRESPONDANT


REUTERS/CHINA DAILY
Des Pékinois se sont rassemblés dans les parcs de la capitale chinoise, à un an des Jeux olympiques, mercredi 8 août.



Mercredi 8 août, les Chinois se sont donné un avant-goût de l'"événement du siècle" pour la République populaire : un an avant la date magique du 08-08-08 - chiffres jugés propices définissant le 8 août 2008 - qui marquera le début des Jeux olympiques de Pékin, une grande manifestation a eu lieu sur la place Tiananmen et une quarantaine de spectacles ont été répétés dans la capitale en guise de test.

Cette date symbolique a aussi marqué une étape dans la politisation de l'événement, les pouvoirs publics chinois ayant dû faire face à des manifestations menées par des organisations de défense des droits de l'homme.

A sa descente d'avion, lundi, le président du Comité international olympique, Jacques Rogge, avait reconnu qu'"un de nos grands défis sera d'arriver à ce que les Jeux influencent l'évolution de la Chine dans le sens que beaucoup d'observateurs désirent". Il s'était auparavant félicité de l'état de préparation des festivités, déclarant que "tout se passe conformément au calendrier annoncé". "Voilà une ville dotée de splendides installations sportives ; une ville avec un réseau de transport amélioré et un nouvel aéroport ; une ville qui s'est aussi améliorée en termes de pollution et d'environnement", avait-il ajouté.

Les autorités n'ont pas manqué de faire écho aux propos de M. Rogge, affirmant que Pékin était en passe de gagner la guerre contre la pollution. Alors qu'à l'extérieur le ciel était gris plombé et qu'un violent orage allait s'abattre sur la capitale, le vice-président du comité chinois d'organisation des Jeux, Wang Wei, a lui aussi parlé d'amélioration à propos de la situation de l'environnement dans l'une des villes les plus polluées d'Asie : "Le nombre de jours où l'air est de bonne qualité est passé de 100 en 1998 à 241 en 2006", a-t-il assuré.

La nourriture pour les athlètes et les visiteurs est un autre motif d'inquiétude, à l'heure où la Chine fait face à de sérieux problèmes de sécurité alimentaire et où la réputation du "made in China" en la matière est un motif de préoccupation croissante : M. Wang a promis que "toute nourriture entrant dans le village olympique sera estampillée et codée "nourriture olympique saine"" tandis que le processus de production des aliments sera étroitement surveillé. Outre les sportifs, Pékin s'apprête à accueillir 500 000 visiteurs durant les Jeux.

Le début du compte à rebours est aussi l'occasion pour les organisations de défense des droits de l'homme internationales de rappeler que la puissance organisatrice n'a pas réellement changé son comportement à l'égard des adversaires du régime.

PROMESSES NON TENUES

L'organisation Human Rights Watch (HRW), basée à New York, vient de publier un rapport très critique : "Au lieu d'assister (avant les JO) à un "printemps de Pékin" (caractérisé) par plus de tolérance et de liberté, on assiste à un harcèlement des dissidents, à la répression d'activistes et aux efforts (du pouvoir) pour empêcher toute couverture médiatique indépendante", a remarqué Brad Adams, directeur d'HRW pour l'Asie.

La levée des demandes d'autorisation de reportage pour les journalistes étrangers, décidée par le gouvernement depuis le 1er septembre 2006, a sans doute facilité le travail des correspondants basés en Chine, mais ces derniers ont souvent été harcelés sur le terrain par des responsables se souciant peu des décisions prises par Pékin, estime en substance Human Rights Watch. Qui s'élève aussi contre les expulsions sans compensation adéquate d'habitants obligés de quitter leur domicile pour laisser la place aux bulldozers érigeant des bâtiments destinés aux olympiades. Des écoles "clandestines" de travailleurs migrants, qui ne peuvent inscrire leurs enfants dans les établissements scolaires de la capitale, faute de papiers en règle, ont également été détruites.

L'organisation Reporters sans frontières a tenu de son côté, mardi 7 août, une conférence de presse non autorisée devant les bâtiments du Comité d'organisation des Jeux olympiques (Bocog). Le secrétaire général de l'ONG de défense des droits des journalistes, Robert Ménard, a demandé la libération de la centaine de reporters, d'internautes ou de militants de la liberté d'expression actuellement emprisonnés en Chine. "Il n'est pas question de gâcher la fête, a-t-il déclaré, mais Pékin n'a pas tenu ses promesses concernant l'amélioration des droits de l'homme et fait preuve de cynisme en évoquant l'esprit olympique."

Par ailleurs, la Campagne pour un Tibet libre a fait savoir que six manifestants ont été arrêtés, mardi, pour avoir déployé sur la Grande Muraille une banderole détournant le slogan des JO de Pékin et réclamant l'indépendance de cette région himalayenne.

Bruno Philip
Article paru dans l'édition du 09.08.07.


Plus de 7 000 "canons à pluie"

Afin de contrôler le courroux des cieux durant les Jeux, les Chinois vont jouer les faiseurs de pluie : le mois d'août est celui de la saison des pluies, et il s'agit d'éviter que des trombes d'eau ne viennent gâcher la fête. Les brigades du programme de "modification météorologique" sont déjà à pied d'oeuvre et répètent des actions consistant à bombarder le ciel de paillettes d'iodure d'argent. Celles-ci, condensant l'humidité, feront pleuvoir à loisir à l'écart des sites olympiques et devraient permettre aux organisateurs de ne pas être à la merci d'un orage intempestif. Pékin n'a pas lésiné sur les moyens : 32 000 personnes disposant de 7 100 "canons" sont employées pour ce programme, dont le coût est compris entre 60 et 80 millions de dollars. - (Corresp.)

 

Comment la police a décidé d'agir devant les caméras de télévision

Comment la police a décidé d'agir devant les caméras de télévision
LE MONDE | 08.08.07 | 16h40
PÉKIN CORRESPONDANT

L'affaire du scandale des briqueteries a éclaté en mai grâce, une fois n'est pas coutume, à un scoop d'une télévision régionale de la province du Henan. La presse a beau être muselée en Chine, certains courageux reporters n'hésitent pas, à condition d'éviter des dérapages trop "politiques", de porter la plume dans les plaies du malaise social en Chine. Fu Zhenzhong, le reporter de cette télévision, que certains articles dans la presse aux ordres ont ensuite encensé, le qualifiant de "grand journaliste d'investigation", a ainsi "sorti" l'affaire, révélant que des usines de briques clandestines auraient réduit à l'esclavage leurs employés.


Au mois de juin, coup de tonnerre sur Internet : 400 parents de cette même province du Henan diffusent une lettre ouverte sur la Toile, affirmant être sans nouvelles de leurs enfants, pour la plupart des adolescents. Ils redoutent que leurs fils n'aient été les victimes de la "mafia des briqueteries". Le 10 du même mois, la police se décide à agir après être restée sourde aux appels des parents en détresse : la télévision nationale diffuse alors des images d'une descente de police dans les briqueteries où des travailleurs esclaves sont "affranchis".

Cinq jours plus tard, le président chinois, Hu Jintao, et son premier ministre, Wen Jiabao, réagissent publiquement, exigeant qu'une enquête soit ouverte. La nouvelle s'étale en "une" de tous les journaux : 570 esclaves ont été libérés, dont 41 enfants âgés parfois d'une dizaine d'années. Cent soixante personnes ont été arrêtées, 95 responsables du Parti communiste ont reçu des blâmes ou ont été exclus du parti.

AVANT LES JEUX OLYMPIQUES

Le pouvoir serre ensuite la vis aux médias : ordre est donné aux journalistes, comme souvent en pareil cas, de ne plus évoquer cette bien embarrassante affaire pour la nation hôte des Jeux olympiques, un an avant l'événement. Les parents des victimes et les victimes elles-mêmes, ainsi que leurs avocats, doivent également se taire. Le régime s'est servi de l'affaire pour montrer sa volonté de lutter contre les mafieux, mais point trop n'en faut.

L'heure est désormais à la justice ; le couperet va tomber : le 17 juillet, un homme de main qui avait tué un employé handicapé mental est condamné à mort. Un contremaître, à la prison à vie. Un patron, fils du responsable local du parti, en prend pour neuf ans et son père est rayé des cadres. Mais déjà, des murmures s'élèvent chez les mauvais esprits de la "société civile" chinoise, professeurs, intellectuels, journalistes : si un tel scandale a pu se produire, c'est bien parce qu'il y a eu collusion entre la police, de hauts responsables régionaux du parti et les réseaux mafieux. Les vrais coupables, dissimulés dans des replis plus secrets de la hiérarchie d'un système de forbans, n'ont pas été punis.

Bruno Philip
Article paru dans l'édition du 09.08.07.

 

Moi, Shen Haijun, j'ai été esclave

Moi, Shen Haijun, j'ai été esclave
LE MONDE | 08.08.07 | 16h40 • Mis à jour le 08.08.07 | 16h40

Des ouvriers travaillent dans une briqueterie en Chine.
REUTERS/© Stringer Shanghai / Reuters
SUNAN (province du Henan) ENVOYÉ SPÉCIAL



Shen Haijun n'a pas eu de chance dans la vie. Pauvre comme l'est souvent un paysan chinois, il a dû quitter l'année dernière son village de Sunan pour aller grossir à Pékin les rangs de tous les miséreux des campagnes travaillant dans le secteur du bâtiment. Mais, au bout de quelques mois, il a démissionné, car il ne gagnait presque rien et, d'ailleurs, on ne le payait pas. Au moment de partir, pour solde de tout compte, ses employeurs lui ont jeté une poignée de yuans pour son labeur : 300 yuans (30 euros). Sept mois de salaire.


Haijun a ensuite regagné son village de la province du Henan, cette vaste région du centre du pays, l'une des plus pauvres, la plus peuplée de Chine. De retour à Sunan, il a entendu dire que les patrons des briqueteries du Shanxi, province dont la frontière court à quelques kilomètres au nord de Sunan, cherchaient des ouvriers. Il a sauté dans un bus pour le district d'Hongtong, a trouvé le téléphone de l'une de ces usines et a passé un coup de fil. Un peu plus tard, on est venu le chercher. Le piège s'est alors refermé sur lui.

De travailleur exploité à Pékin, il est descendu d'une marche de plus sur le triste escalier de son destin : en cette année 2007 qui va voir la Chine devenir la troisième puissance économique mondiale, Shen Haijun, 37 ans, est devenu esclave. L'une des victimes d'une affaire qui a provoqué en Chine une vibrante indignation, relayée par une rare couverture médiatique : en quelques jours, au mois de juin, la police a libéré, dans des dizaines de briqueteries du Shanxi, 570 "ouvriers esclaves", dont 41 enfants. Cent soixante personnes ont été arrêtées. Des procès ont eu lieu. Un homme de main a été condamné à mort pour avoir tué un esclave handicapé mental qui ne travaillait pas assez dur.

Il y a quelques jours, nous avons retrouvé Shen Haijun dans son village. A notre arrivée, il était absent et ses voisins sont allés le chercher. Un peu plus tard, il est apparu, boitillant sur le chemin de terre, vêtu d'un pantalon militaire de camouflage et d'un tee-shirt pas très propre, s'avançant, main tendue, un sourire découvrant des dents en deuil de gros fumeur.

A quelques pas de là, il a déverrouillé le portail de sa petite ferme. Il y vit seul : son père est mort, sa mère garde des troupeaux dans une province voisine, sa soeur et son frère habitent un peu plus loin. A la nuit tombée, on s'est assis dans son salon, l'une des deux pièces misérables de la baraque en briques : sol de terre battue, murs noircis, pas d'eau courante, recoins tapissés de toiles d'araignée, pas d'électricité, bougies sur des tables basses en bois, petit foyer pour la cuisine, minuscules tabourets en guise de sièges, grande jarre sur laquelle est apposée une affichette annonçant en un joli caractère : "eau pure".

Fumant cigarette sur cigarette, le visage mangé par la pénombre, assourdi par les trilles incessants des grillons dans le jardin, il a raconté son histoire. Avec lenteur, réfléchissant longuement aux questions, donnant de lui l'image d'un homme perdu ayant les plus grandes difficultés à décrire ce qui lui est arrivé, s'étonnant parfois de notre insistance, il s'est efforcé de décrire un cauchemar de trois mois qui l'a mené au-delà des portes du malheur. A un moment, il a précisé, devinant notre impatience : "On m'a tellement frappé que j'ai été commotionné, c'est ce que les médecins m'ont dit après ma libération."

"Je suis parti au hasard pour trouver du travail", a dit Haijun, en commençant une narration qui allait se poursuivre tard dans la nuit. Quand le véhicule l'a amené dans une usine de briques de Caosheng - mais il ne se souvient plus du nom de ce village souvent cité dans la presse en juin -, il n'a pas tardé à réaliser qu'il était tombé dans un traquenard. "Sitôt arrivé, il a fallu se mettre au boulot. On m'a désigné des tas de briques que je devais empiler sur un chariot au fur et à mesure qu'on les disposait devant moi." A la nuit tombée, on l'a enfermé dans une grange "en compagnie de 70 à 80 personnes". Les gardiens ont cadenassé les portes. Ils étaient cinq à les garder et à les battre. Sans compter "les sept chiens-loups" que Haijun a dénombrés.

Le nouvel esclave a dû comprendre rapidement qu'il était arrivé en enfer. Même si ce n'est pas comme ça qu'il le raconte : "Je me suis rendu compte que le travail était dur", se souvient-il. Une litote pour exprimer une réalité bien au-delà de la "dureté" du travail : réveil à l'aube, à 10 heures un mantou - pain à la vapeur - pour petit déjeuner, retour aux galères ensuite jusqu'à minuit, un labeur seulement interrompu par deux repas de petits pains de maïs. A l'extinction des feux dans la grange-prison, tout le monde "dort côte à côte, épaule contre épaule."

Au bout de quatre jours de ce traitement, Haijun n'en peut plus. "J'ai annoncé que j'allais partir, raconte-t-il, et c'est là que les gardiens m'ont cassé la jambe." Il montre sa cheville tordue, où sont encore visibles des hématomes. Durant dix jours, il restera couché sans soins avant d'être forcé de se remettre au travail. "J'empilais les briques en marchant avec une canne." L'esclave affranchi décrit les coups, les vexations que lui et ses collègues devaient subir. "Les gardes et contremaîtres nous frappaient régulièrement avec tout ce qui leur tombait sous la main. La plupart du temps avec des briques. Mais, pour me punir d'avoir voulu les quitter, trois d'entre eux me sont tombés dessus." Il s'interrompt, puis s'échauffe : "Ils m'ont tapé, tapé, tapé !" rugit-il en mimant un marteau qui s'abat.

Haijun se souvient que, parfois, de nouveaux forçats étaient amenés inconscients, drogués par les esclavagistes : on promet aux gens du travail et ils se retrouvent esclaves après avoir absorbé des somnifères. Dans la briqueterie, les prisonniers étaient âgés de 15 à 60 ans. Parfois, les plus vieux devenaient des "capos" se mettant à frapper leurs congénères pour complaire aux gardes-chiourme. Personne n'a jamais essayé de se rebeller, et notre remarque fait sourire l'ancien forçat : "On nous avait tellement frappés, on était tellement fatigués que c'était impossible d'y penser. D'ailleurs, on ne se parlait jamais entre nous !"

Shen Haijun ne sait pas que son "laoban" - le patron - n'était autre que le fils du responsable local du Parti communiste : Wang Bingbing a été condamné à neuf ans de prison, le 19 juillet. L'un des sbires qui lui a cassé la jambe est peut-être l'homme de main Zhao Yanbing, le seul condamné à mort de l'affaire. Shen Haijun n'imagine pas qu'il y ait pu avoir collusion entre les officiels et les mafieux. Il remercie "la police pour (l') avoir libéré et le gouvernement pour (lui) avoir donné 5 000 yuans (500 euros) après (sa) libération".

Shen Haijun incarne à l'extrême la figure d'un paysan chinois écrasé par le ciel et le destin. "Nous, les paysans chinois, constate-t-il, on est pauvres." Il conclut en employant un mot qu'il n'avait jusque-là jamais utilisé : "Oui, pendant ces trois mois, j'ai été un esclave !"
Bruno Philip
Article paru dans l'édition du 09.08.07.

 

2007年8月8日水曜日

Des athlètes français visitent déjà Pékin

Des athlètes français visitent déjà Pékin
LE MONDE | 07.08.07 | 16h39 • Mis à jour le 07.08.07 | 16h39


AP
Le stade olympique de Pékin, le 24 juillet 2007.



A un an des Jeux olympiques de Pékin (8-24 août 2008), quelques fédérations sportives françaises profitent des différentes compétitions "tests" pour découvrir les sites édifiés pour la quinzaine olympique.

D'ici à la cérémonie d'ouverture, une quarantaine de rencontres internationales devraient avoir lieu en Chine afin d'éprouver les futures installations.


Après les compétiteurs de taekwondo, qui ont disputé, en mai, les championnats du monde de la spécialité à Pékin, les nageurs français ont pris la température de la capitale chinoise lors d'un stage, fin juillet. "Les conditions d'entraînement sont idéales, a indiqué Hugues Dubosc à son retour en France. Les Chinois font tout pour avoir une grande olympiade."

Le médaillé de bronze du 100 m brasse aux Jeux olympiques d'Athènes exprime, à sa façon, ce que beaucoup de compétiteurs pensent : les Chinois se donnent les moyens de créer des équipements exceptionnels pour accueillir la planète du sport.

UN SITE SURDIMENSIONNÉ

De leur côté, les kayakistes français devaient arriver, mardi 7 août, pour une reconnaissance du parc Shunyi, à une trentaine de kilomètres de Pékin, où doivent se dérouler les épreuves d'aviron et de canoë-kayak. "Jusqu'à présent on n'a eu aucune information, regrette Tony Estanguet, double champion olympique de canoë. Il y a beaucoup de mystères autour de ces Jeux. On n'a vu qu'une photo sur Internet. Mais c'est assez excitant. Le bassin d'Athènes était impressionnant, on attend avec beaucoup d'impatience de découvrir celui de Chine."

Avec l'équipe de France de canoë-kayak, Tony Estanguet doit participer à l'Open de Chine (16-19 août), la seule compétition de slalom organisée sur le site.

Sur place, les kayakistes français devraient voisiner avec les rameurs de l'équipe de France d'aviron, venue découvrir le bassin à l'occasion des championnats du monde junior (8-11 août). Pascale Bouton, la coordinatrice du haut niveau de l'aviron français reste perplexe devant le gigantisme des lieux : "On n'a jamais vu un site de compétition de cette dimension, c'est surdimensionné." Le directeur technique national Pascal Berrest, confirme : "C'est du jamais-vu. Ils ont prévu des barrières en béton pour casser les vagues, une usine de traitement des eaux. C'est des détails techniques qui montrent que, justement, tous les détails ont de l'importance."

Reste la question de la pollution atmosphérique. "Depuis quelques jours, on ne voit plus le soleil. On a un pic de pollution. La brume est en permanence sur le bassin, on ne voit pas la moitié du parcours", note Pascale Bouton.

Valentine Perazio
Article paru dans l'édition du 08.08.07.
 
 

The Olympics countdown – one year left to fulfil human rights promises

People’s Republic of China

The Olympics countdown – one year left to fulfil human rights promises



Introduction – rights in the balance

With just one year to go before the Olympics take place in Beijing, many in China and abroad are beginning to look ahead to assess the likely legacy of the Games for human rights in China. In this update, Amnesty International summarizes recent developments on four key human rights issues the organization is monitoring ahead of August 2008 and assesses how far these meet promises made by Chinese officials to improve human rights in the run-up to the Olympics.

While positive steps have been made in some limited areas, namely reform of the death penalty system and greater reporting freedom for foreign journalists in China, Amnesty International remains concerned that these are overshadowed by other negative developments – in particular the growing crackdown on Chinese human rights activists and journalists as well as the continued use of ‘Re-education through Labour’ (RTL) and other forms of detention without trial. Official statements suggest that the Olympics are being used to justify such repression in the name of ‘harmony’ or ‘social stability’ rather than acting as a catalyst for reform. Global experience shows that the best way to ensure social stability is to ensure the protection of fundamental human rights based on the rule of law.

Many in China and around the world have high expectations for human rights progress in relation to the Olympic Games. However, the image of the Olympics continues to be being tarnished by ongoing reports of the ‘house arrest’, torture or unfair trial of Chinese activists and the extension of systems for detention without trial in Beijing as part of the city’s ‘clean-up’ ahead of August 2008.

If the authorities fail to take significant action to reform such practices, reports of abuses are likely to increase as the Olympics approach with adverse publicity potentially affecting not only China, but other stakeholders in the Olympic movement, including the International Olympic Committee (IOC) and the corporate sponsors of the Games. Amnesty International remains hopeful that prompt action can still be taken to create a more favourable human rights environment for the Beijing Olympics in August 2008 and beyond.


Lack of transparency mars death penalty reforms

Since the publication of the last Amnesty International update,(1) the Chinese authorities have made statements which appear to reflect the need for greater transparency on the death penalty. However, these continue to fall short of requests to the Chinese authorities from Amnesty International, Chinese legal academics and other observers to publish full national statistics on the application of the death penalty in China.

On 8 June 2007, Chinese state media reported that there had been a reduction in the number of people sentenced to death and executed over the first five months of the year, compared to previous years. Citing death penalty statistics from Beijing No.1 and No.2 Intermediate People’s Courts, Ni Shouming, a spokesman for the Supreme People’s Court (SPC) suggested that the number of death sentences had dropped 10% compared with the same period last year. He added that this was the result of both the SPC and lower-level courts being more careful when imposing the death penalty.(2)

Amnesty International welcomes this apparent drop in execution numbers, but maintains that the best way to enable full and informed analysis of death penalty developments in China, not only by court officials but also by Chinese legal academics and others, would be to make the full data public. This would be a significant step forward towards informing the Chinese public about the true nature of the death penalty in China, enabling them to come to more considered opinions or conclusions about the death penalty in general. This is particularly important as the Chinese authorities have regularly cited ‘public opinion’ as a justification for retaining the death penalty or in defence of a slow, incremental approach towards abolition.

Greater transparency and public accountability is essential not only in the field of statistics but also over procedure in individual death penalty cases. In the last update, Amnesty International highlighted concerns over lack of transparency for the SPC review process. On 28 June 2007, Chinese state media reported the first execution in Beijing following the restoration of SPC review.(3) Tao Jianhua was executed by the Beijing No.2 Intermediate People’s Court for murder after his sentence had been approved by the SPC. While some reports provided information about the SPC review process in general, they did not include specific procedural details about Tao Jianhua’s case, including whether he or his lawyer were able to make representations to the SPC review panel. While Chinese legal commentary suggests that defendants’ lawyers are allowed to make representations during the review, it remains unclear whether or not this is happening in practice.(4)

In apparent recognition of the need for greater transparency at lower levels, the SPC issued a legal notice on 14 June 2007 stressing that first-instance death penalty cases must be held in open court and that courts should move towards ensuring public trials for appeal hearings in criminal cases more generally.(5) The notice also called for for more in-court announcements and wider publication of judgments. This followed an SPC ruling last year that all second-instance hearings of death penalty cases (ie appeals) should be held in open court from 1 July 2006 in a stated attempt to improve protection of human rights and safeguard against miscarriage of justice.

In the last update Amnesty International highlighted concerns that second instance death penalty hearings may still be held in camera in many parts of China despite this ruling. Such concerns were underscored on 23 June 2007, when Chinese state media quoted an unnamed local court source who stated that understaffing often made it impossible to try death penalty cases in open court sessions.(6) He added that ‘[i]f second instance trials are not heard openly, the public do not feel convinced -- the process is not transparent, the rights and interests of the accused are not fully protected, and judicial errors could occur.’(7) The article stated that China’s courts were due to hire 1,900 more staff for second instance death penalty cases.

Lack of transparency also remains a key concern for the families of those sentenced to death and executed:

o Nie Shubin’s family continue to fight for compensation for his wrongful execution in 1995 after he was convicted of the rape and murder of a local woman. He had reportedly been tortured by the police into making a false confession and in early 2005, a suspect detained in connection with another case confessed to the same crime, apparently describing the crime scene in detail. Nie’s family were given no information about his situation following his trial and to date have still not been given a copy of the verdict in his case. His family claim that they were denied access to him after his arrest and that his father only discovered that he had been executed when he went to visit him in prison to take him some food. His father has reportedly attempted suicide out of grief at the loss of his son. His mother adds: ‘I just have one son, all my hopes rested on him. They’ve destroyed my future […] Without my son, my family and I can’t go on.’(8)

o Similarly, the family of Wu Zhenjiang, a 24-year-old student convicted of intentional injury and executed in January 2005, claim they were unable to meet with him following his first-instance trial.(9) Since then, his mother, Meng Zhaoping (not her real name) has petitioned the authorities to discover more information about his case, in particular what happened to his body, which was cremated shortly after his execution and never returned to the family. She suspects that his organs were taken from his body without consent for transplantation purposes, but has no firm evidence to support these beliefs. Wu Zhenjiang was sentenced to death in Xi’an city, Shaanxi province, for knifing another man to death in a brawl outside an Internet cafe. This apparently developed after he refused entry to a group of men who did not want to pay to use the computers. Wu had secured a part-time job at the cafe to fund his studies and send money home to his family in Kuitun city, Xinjiang Uighur Autonomous Region, northwest China.


Addressing the broad scope of capital crimes

Death sentences and executions continue to be imposed for some 68 offences in China, including non-violent crimes such as economic and drug-related offences:

o On 5 July 2007, Chinese state media reported that Zhang Ning, the former chief accountant of the railway bureau in Lanzhou city, Gansu province had been sentenced to death after being convicted for soliciting bribes and squandering billions of public funds in failed investments.(10) Originally sentenced to death in May 2006, his case was upheld on appeal in December 2006, but has yet to be reviewed by the SPC.

o On 10 July 2007, Zheng Xiaoyu, the former director of the State Food and Drug Administration was executed after he was convicted of accepting bribes. His conviction was based on his role in approving medicines, apparently resulting in the sale of fake or tainted products which were later blamed for the deaths of several people across China. Some Chinese commentators questioned his execution, noting that others who had been convicted of corruption offences involving higher sums of money had only been given suspended death sentences. However, a lengthy report published by the official Chinese news agency, Xinhua, explained that Zheng Xiaoyu ‘committed especially serious crimes and did extremely great harm to society’.(11) The report added that his execution indicated ‘China’s determination to use the rule of law to punish and prevent crimes of corruption and bribery’ and showed that ‘even high-ranking cadres with great power are punished without mercy’.


On Anti-Drugs Day (26 June 2007)(12), the Anti-Death Penalty Asia Network (ADPAN), of which Amnesty International is a member, issued a statement expressing concern about the high number of executions for drug-related offences in several Asia-Pacific countries, including China.(13) During the previous two weeks - typically a peak period for death sentences and executions in China - Amnesty International had recorded 47 death sentences and 14 executions for drug-related offences, although the true figures were believed to be much higher. On the eve of Anti-Drugs Day, SPC judge Gao Guijun announced that the court had ‘strictly examined death penalty cases involving drug trafficking’ and that ‘our approval of the death penalty regarding drug trafficking could stand the test of history’.(14) SPC spokesman Ni Shouming added that the court would ‘show no leniency in handing down heavy penalties to the kingpins of drug-trafficking gangs and those who participate in cross-border drugs crimes.’(15)

o In June 2007, Yuan Yanjie, a 23 year-old woman from Henan province was reportedly sentenced to death by Baoding Intermediate People’s Court, Hebei province for transporting 484.2 grams of heroin from Myanmar to China. She had reportedly hidden the drugs in her high-heeled sandals, and had been rewarded with RMB15,000 (approx. US$1,900). Two male accomplices, who allegedly received, packaged and sold the drugs, received suspended death sentences.(16)


On 4 July 2007, Ni Shouming and SPC vice-president Zhang Jun announced that within the year, the SPC would introduce ‘unified guidelines’ on the death penalty to tackle ‘judicial injustice’ resulting from different criteria being used across the country for sentencing people to death, particularly for economic and drug-related offences.(17) As an example, they explained that a drug trafficker in Yunnan province could be given a death sentence if the case involved 300 grams of drugs or more, while in neighbouring Guizhou province, just 150 grams could incur the death penalty.(18) The guidelines would apparently cover four categories of crime – murder, robbery, drug-related offences and intentional injury.

Amnesty International welcomes SPC efforts towards addressing the arbitrary, unfair and subjective way that the death penalty has been applied in China. However, the organization maintains that the most reliable and effective way to solve this problem would be to abolish the death penalty altogether. International standards require that in countries which retain the death penalty, death sentences may only be imposed for the most serious crimes. The UN Special Rapporteur on extrajudicial, summary or arbitrary executions has also stated that the death penalty should be eliminated for non-violent crimes, including economic and drug-related offences.(19)



Police use of the Olympics as a pretext to extend detention without trial

Chinese legal reformists, UN human rights experts including the Special Rapporteur on torture and the Working Group on Arbitrary Detention, and international human rights organizations like Amnesty International have long raised concerns about China’s continued use of ‘Re-education through Labour’ (RTL) and other forms of detention without trial. The substantial reform or abolition of RTL in particular has been on the legislative agenda of the National People’s Congress for many years.

Amnesty International remains deeply concerned that the authorities have used the Olympic Games as a pretext to extend the use of two forms of detention without trial: ‘Re-education through Labour’ and ‘Enforced Drug Rehabilitation’ (EDR).(20) Unless the Chinese authorities take prompt action to substantially reform or abolish these abusive systems, they will continue to damage China’s international standing on human rights issues and tarnish the human rights legacy of the Beijing Olympics.

In a previous update published in September 2006, Amnesty International highlighted moves by the Beijing city authorities to mandate the use of RTL to detain offenders who had engaged more than twice in various types of petty crime in the run-up to the Olympics, including unlawful advertising, taxi-driving, vagrancy and begging. On 28 June 2007, the official Chinese media reported that unauthorized ‘medical agents’ would also be sent for RTL upon a third offence(21) as part of a broader ‘strike hard’ campaign by the Beijing police to crack down on such practices.(22) Amnesty International recognizes the right and duty of the authorities to prevent and punish crime, but this must be done in line with international human rights standards, including the right to due process and a fair trial.

In June 2007, Chinese state media reported calls from the Minister of Public Security Zhou Yongkang for reinforced anti-drug efforts aimed at ‘strengthening achievements in fighting heroin and curbing the spread of new drugs such as ecstacy and ice’.(23) The report added that the number of drug users in China had increased by 35 per cent between 2000 and 2005, reaching 1.16 million people, but had been reduced to 720,400 by August 2006, partly as a result of ‘compulsory rehabilitation measures’. Such statistics are likely to be unreliable, particularly given the harsh, punitive nature of measures taken against known drug-users in China which is likely to result in under-reporting with addicts driven underground for fear of detention. Nevertheless, such statements reinforce Amnesty International’s concern that detention without trial under harsh conditions for "enforced drug rehabilitation" (EDR) continues to be used as a key ‘weapon’ in China’s ‘war on drugs’, including in Beijing where the police have already proposed extending detention terms from six months to one year in an attempt to ‘compel drug users to give up their addictions before the Olympics’.(24)

Amnesty International reminds the Chinese authorities that unchecked police powers to impose detention as a punishment without charge, trial or judicial review, is in flagrant violation of international fair trial standards, including provisions of the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR) which China has signed and declared an intention to ratify in the near future.

Small signs of progress amid intensified media crackdown

On 4 July 2007, it was reported that the Beijing Organizing Committee of the Olympic Games (BOCOG) was in the first stage of media accreditation for the Olympics, having received accreditation forms from over 100 National Olympic Committees.(25) The report added that there will be 5,600 print journalists and photographers as well as 16,000 broadcast journalists accredited for the Games.(26) It is likely that many of these journalists will be interested in covering stories related to human rights or social issues in China as well as sport.

China’s most significant step forward for media freedom to date, trumpeted widely by the official press, was the introduction of new regulations from 1 January 2007 aimed at increasing the freedom of foreign journalists to cover news stories in China in the run-up to and during the Olympics. However, the regulations were introduced against a background of increased official controls over the distribution of foreign news within China and a renewed crackdown on domestic journalism, including print, broadcast and online media.(27) With just one year to go, Amnesty International reminds the Chinese authorities of official promises to ensure ‘complete media freedom’ for the Olympic Games. If this is to be upheld, it must mean equal opportunities for both foreign and domestic journalists to cover issues of legitimate public inquiry without discrimination and in line with fundamental human rights to freedom of expression and information.

In the last update, Amnesty International highlighted the case of Lan Chengzhang, a reporter who was beaten to death by thugs allegedly hired by the owner of a mine – the subject of Lan Chengzhang’s investigations.(28) Following the intervention of senior officials, reportedly including President Hu Jintao, local authorities in Shanxi province launched a criminal investigation, which resulted in the conviction and life imprisonment of the mine owner on 29 June 2007 for ordering the attack. At around the same time, however, a Beijing-based newspaper which covered the Lan Chengzhang case, Democracy and Legal Times (民主与法制时报) was reportedly forced to simultaneously dismiss eight of its staff.(29) Another Chinese journalist reported that officials had ordered websites not to post any Democracy and Legal Times reports in a prominent position. The reasons for the crackdown on the paper, a well-established and influential legal weekly, are unclear but other journalists fear it is connected with its reporting on sensitive issues, possibly including the Lan Chengzhang case and its recent coverage of alleged court corruption in Shenyang, Liaoning province.

Many subscribers were surprised and disturbed by the enforced closure of China Development Brief (CDB, 中国发展简报) by a joint delegation of Beijing officials on 4 July 2007. Read widely by Chinese civil society groups and international aid donors, the publication had been established in 1995 as an independent publication reporting on topics related to development and civil society in China. Its editor and founder, Nick Young, a UK citizen, stated that he had been accused of conducting ‘unauthorized surveys’ in contravention of the 1983 Statistics Law.(30) In the same month, the authorities reportedly took measures to restrict distribution of another civil society publication, Minjian (民间) a Chinese-language quarterly published by Zhongshan University in Guangzhou city, Guangdong province.(31) On 17 July 2007, the official newspaper China Daily printed a report warning that the number of overseas organizations and individuals conducting ‘illegal surveys’ in China is increasing, ‘threatening to reveal State secrets and jeopardizing national security.’(32) The report focused on the potential war-time use of geographical data on China by other countries and did not make a specific reference to measures taken against CDB, Minjian or similar publications.

Further attempts at Internet control

Internet censorship remains pervasive in China with few signs that the authorities are prepared to relax policies of surveillance and control, thereby upholding freedom of expression and information online. Websites which have been closed down over recent weeks include a literary forum run by poet Lu Yang called Forum for Contemporary Chinese Poetry (中国当代诗歌论坛). The site was reportedly removed from its host server in line with instructions from the Shanghai Information Bureau on 11 July 2007. When asked by a journalist from Radio Free Asia which information had to be censored, an employee of the server reportedly stated that ‘all articles relating to politics, the Falun Gong movement or those critical of the Party that are longer than two pages are deleted. In general, that’s how it happens. If the news posted is more frightening, we then close the forum.’(33)

On 6 July 2007, it was reported that local authorities in Xiamen, southeast China planned to introduce new regulations aimed at forcing Internet users to register under their real names on tens of thousands of websites registered in the city.(34) This was prompted by a recent online campaign by local residents to organise a peaceful protest involving thousands of people against a toxic chemical plant due to be built close to the city.(35) Residents reportedly used the Internet and SMS text messaging to alert friends elsewhere in China about the plans, calling on the authorities to abandon the project due to alleged environmental and health risks.(36)

These city-level measures in Xiamen appeared to contradict central level policies on real-name registration. In late May 2007, the Internet Society of China released a draft Voluntary Blogging Service Code of Conduct stating that the central authorities would ‘encourage’ (rather than ‘enforce’) real-name registration for those operating web-logs (bloggers).(37) This appeared to be a retreat from previous proposals by the Ministry of Information Industry to make such registration compulsory in line with an official order from President Hu Jintao earlier this year to better regulate the Internet and ‘purify the online environment’.(38) Chinese bloggers reportedly welcomed this move as a victory for online freedom, while others in the industry suggested that the move was prompted more by the practical difficulties in enforcing real-name registration.(39)

Dozens of journalists and writers remain behind bars in China for reporting on issues deemed politically sensitive. They include Shi Tao, who continues to serve a 10-year sentence for sending an email summarizing a Chinese Central Propaganda Department communiqué on how journalists should handle the 15th anniversary of the crackdown on the 1989 pro-democracy movement. On 4 June 2007, Shi Tao’s mother, Gao Qinsheng, accepted the 2007 Golden Pen of Freedom, the annual press freedom prize from the World Association of Newspapers (WAN), on her son’s behalf. In an emotional speech she expressed sincere thanks to WAN for the award and for not forgetting Shi Tao. She added:

‘In China Shi Tao is considered to be a criminal, but today WAN, made up of over 100 newspaper organizations, awards him the Golden Pen of Freedom. It is not only an honour but also a huge comfort to Shi Tao. It proves that my son is indeed innocent. He has only done what a courageous journalist should do. That is why he has got the support and the sympathy from his colleagues all over the world who uphold justice…’ (40)


During a press conference in Hong Kong later the same month, Gao Qinsheng vowed to continue with legal efforts to try to hold the Internet company Yahoo! to account for its sharing of Shi Tao’s account user information with the Chinese authorities which helped to secure his conviction.(41) This included appealing against a March 2007 ruling by Hong Kong's Privacy Commission, which said that the company had not violated personal data laws in this case.(42)

A Chinese police document which has recently become available suggests that Yahoo! was at least aware of the general nature of the ‘crime’, before it decided to hand over Shi Tao’s account user information. The April 2004 police notice to Yahoo! states that the police were seeking evidence in a suspected case of "illegally providing state secrets to foreign entities."(43) This appears to contradict recent assertions by Yahoo! that the company had no information about the nature of the investigation at the time.(44)

Censorship of the crackdown on the 1989 pro-democracy movement

On 7 June 2007, it was reported that three editors from the Chengdu Evening News (成都晚报) in Sichuan province had been dismissed after the paper published an advertisement which highlighted the ongoing struggle for justice by the families of those killed in the 1989 Tiananmen crackdown.(45) The small advertisement, which stated simply: ‘Paying tribute to the strong mothers of 4 June victims’, apparently managed to slip past censors after a young clerk at the newspaper accepted it for publication because she was unaware of the 1989 crackdown and did not realise the significance of the date. The fate of the man who placed the advertisement is unclear.

On 1 June 2007, Amnesty International issued a public statement highlighting ongoing official censorship of any public debate about the 1989 crackdown – an issue which remains erased from magazines, newspapers, school text-books and Internet sites in China.(46) Amnesty International called on the Chinese authorities to ensure greater respect for freedom of expression and information by lifting the official ban on reporting about the events of 4 June 1989. The organization also reiterated its calls on the authorities to publicly account for and release all those who remain in prison as a result of the crackdown.

Similar concerns over media freedom had been raised by the Beijing-based ‘Tiananmen Mothers’ group which sent an open letter to the National People’s Congress in March 2007 calling on the authorities to, among other things, lift a publishing ban on three books that discuss the events of 4 June 1989.(47) While this has so far gone unheeded, the Chinese authorities apparently relaxed policies of surveillance and control this year to allow some families of the victims of the crackdown to mourn their loved ones in public. The founder of the ‘Tiananmen Mothers’, Ding Zilin, her husband and two other members of victims’ families were reportedly allowed to light candles in front of pictures of their children in a short memorial ceremony on Chang’an Avenue, west of Tiananmen Square, at a spot where Ding Zilin’s 17-year-old son was believed to have been shot dead by soldiers.

Other members of the ‘Tiananmen Mothers’ group were able to continue their annual tradition of mourning their children at Beijing Wan’an Cemetery, noting that there appeared to be less police surveillance this year. Prior to the anniversary, around 20 members of the ‘Tiananmen Mothers’ had also been able to hold an informal seminar in Beijing to discuss their concerns. This was apparently the first time the group had been allowed to organise such a meeting.

Amnesty International welcomes the apparent relaxation of policy that these developments represent, but urges the authorities to broaden this approach by allowing full public debate about the events surrounding 4 June 1989 as an important step towards securing justice for the victims of the crackdown and their families. Amnesty International also remains deeply concerned about controls and restrictions that continue to be placed on other activists in Beijing in the run-up to the anniversary (see section on human rights defenders below).


Crackdown on human rights defenders continues

While the Chinese authorities have shown growing levels of tolerance for some forms of rights activism which are not perceived to threaten the status quo,(48) activists who report more widely on violations, challenge policies which are deemed to be politically sensitive or try to rally others to their cause are facing heightened levels of abuse.

A number of Chinese activists are increasingly using China’s staging of the Olympics to highlight their human rights concerns. For example, in early June, over 2,000 villagers in Fujin city, Heilongjiang province wrote an open letter claiming that the local city authorities had forcibly expropriated their land for development without providing adequate compensation. They used the slogan: ‘We don’t want the Olympics; we want human rights’, adding that as long as they have no land or means of subsistence it does not matter how many gold medals China wins at the Games.(49) Similarly, over recent weeks more than 800 housing rights activists in Shanghai have signed up to a petition entitled : ‘Shanghai people want human rights, not the Olympics’ citing concerns about a growing crackdown on petitioners and activists as the Olympic Games approach.(50)

Many have expressed fears that abuses against activists in other parts of China appear to be rising, partly because so much attention is focused on Beijing in the run-up to the Olympics. One recent case of particular concern was the death of Shanghai activist, Chen Xiaoming, shortly after being released from prison on medical parole. Chen, who suffered from a pre-existing chronic illness, was reportedly stripped naked, physically abused and held at an unknown secret location for eight months while in police custody and denied access to his family while he was in prison. His family found him emaciated, vomiting blood and barely conscious after he was hospitalized in June 2007. He died of a massive haemorrhage on 1 July 2007.(51)

A leading figure among Shanghai petitioners, Chen Xiaoming had been sentenced to two years in prison in January 2007 for ‘disturbing court order’ in connection with his presence at a hearing for another petitioner. He was one of seven Chinese activists honoured with the 2006 Housing Rights Defender Award by the Centre on Housing Rights and Evictions based in Geneva. Amnesty International urges the Chinese authorities to conduct a full, immediate and impartial investigation into the circumstances of his death with a view to bringing all those responsible for acts of torture or ill-treatment to justice in line with international human rights standards.

Several human rights defenders based in Beijing have continued to experience arbitrary detention and surveillance by the police over recent months, particularly in the run-up to the anniversary of the 4 June 1989 crackdown on the pro-democracy movement. For example:

o On 18 May 2007 rights activist Hu Jia was summoned for police questioning as he and his wife Zeng Jinyan were preparing to go on a trip to Europe. According to the couple, during the six-hour interrogation the police said that they were under suspicion of ‘endangering national security’ and banned them from leaving the country, stressing that they remained under surveillance. Hu Jia later stated that the ban was aimed at preventing the couple from alerting ‘influential people’ overseas to human rights violations in China in the run-up to the Olympic Games, citing a police threat that ‘anyone who ruined the Olympics would be ground up by the state mechanism’.(52) On 20 May 2007, Hu Jia was threatened and beaten by police standing guard outside his apartment when he tried to leave to buy food. On 11 June 2007, Zeng Jinyan was intercepted by customs officials at Beijing airport, who confiscated her passport, preventing her from travelling to Europe where she had planned to participate in international human rights training in Geneva and engage with civil society groups in other European countries. The couple believe that these restrictions are linked to a film that they produced entitled Prisoners in Freedom City (自由城的囚徒) about their lives under ‘house arrest’ in Beijing. Since the end of June, the couple have reportedly been allowed to leave their home on occasions, but are always followed by plain clothes police.

o Qi Zhiyong, disabled activist and campaigner for justice for victims of the crackdown on the 1989 pro-democracy movement, was held under tight police surveillance at his home in Changping county, Beijing from 30 May until 6 June 2007 and denied any communication with the outside world.(53)

o Lawyer Pu Zhiqiang, whose blogs were closed down in March 2007, was detained by the police for questioning for three hours on 3 June 2007 and accompanied by police throughout the whole of the next day to prevent him from visiting Tiananmen Square to commemorate the victims of the 1989 crackdown.(54)


Lawyers and legal advisors who engage in robust defence work or other activism on behalf of victims of human rights violations remain a key target for abuse. This often extends to other family members, particularly if forms of ‘house arrest’ are imposed or if relatives seek to highlight ongoing abuses:

o Defence lawyer and rights activist, Gao Zhisheng continues to be held under tight police surveillance in his home after being convicted of ‘inciting subversion’ in December 2006. He was taken away from his home by police to an unknown location on 24 June 2007 and brought home again on 4 July. This came in the wake of mounting pressure on the Chinese authorities to allow Gao Zhisheng to travel to the USA to receive the ‘Courageous Advocacy Award’ from the American Board of Trial Advocates (ABOTA) at an award ceremony on 30 June 2007.(55)

o Blind legal advisor Chen Guangcheng continues to serve a prison sentence in Linyi prison, Shandong province in connection with his attempts to hold local authorities to account for a campaign of forced abortions and sterilizations which affected thousands of local women. Amnesty International continues to call for his immediate and unconditional release. On 21 June 2007, the organization issued an urgent appeal after receiving reports that Chen Guangcheng had been severely kicked and beaten by fellow inmates on the orders of prison guards on 16 June after he refused to have his head shaved.(56) He later told his wife, Yuan Weijing, that he thought one of his ribs may have been broken and that he planned to begin a hunger strike to protest against his treatment. The prison authorities refused a request from his family to give him medical attention, including an x-ray to check for broken bones. Despite tight police surveillance, Yuan Weijing managed to evade the local authorities to travel to Beijing in early July to meet her husband’s lawyers and appeal for greater efforts to secure Chen Guangcheng’s release. In media interviews, she referred to her husband’s optimism even after his imprisonment, saying that he had refused to have his head shaved because that is a symbol of being a criminal in China and he knows he is innocent.(57)

o Housing rights activist, Ye Guozhu, continues to serve a ten-month period of ‘discipline’ in Qingyuan prison in connection with his ongoing attempts to appeal against his conviction. He had been sentenced to four years in prison after he tried to organize a demonstration against alleged forced evictions in Beijing in connection with preparations for the Olympics. Amnesty International remains seriously concerned for his safety, particularly following reports that he was beaten by guards with electro-shock batons towards the end of last year.(58)



‘One World, One Dream’(59) – a positive human rights legacy?

With one year to go before the Olympics, Amnesty International is deeply concerned that the negative human rights developments as highlighted above continue to compromise or overshadow more positive moves represented by recent reforms to the death penalty system or the introduction of new regulations for the operations of foreign journalists in China. In particular, the continued imprisonment of numerous human rights activists and journalists as prisoners of conscience and the use of police surveillance or ‘house arrest’ to curtail the peaceful and legitimate activities of others continues to stain the Chinese government’s reputation on human rights both at home and abroad. Without swift action to address such abuses, the human rights legacy of the Olympics will be jeopardised.

Amnesty International notes that concern for the legacy and reputation of the Olympics is increasingly being expressed by Beijing officials directly. On 12 June 2007, BOCOG Vice-president Jiang Xiaoyu reportedly promised ‘prompt action […] so that the reputation of the Olympic Games will be protected’ in reaction to a report published by PlayFair 2008 detailing exploitation of Chinese workers making Olympics merchandise, including the use of child labour in some cases.(60) In a more positive context, Sun Weijia, BOCOG’s Director of Media Operations, recently made the following statement in connection with the concept of ‘media service’ during and after the Olympic Games:

‘We hope that the concept of media service can be widely accepted after the Olympic Games because it is part of what we call Olympic Legacy […] Not just for sport events, other big events, say, Shanghai World Expo in 2010, can also benefit from it.’ (61)


Amnesty International urges the authorities to ensure that concerns expressed for the legacy of the Olympics extend towards ensuring ‘complete media freedom’ and other significant human rights reform in the run-up to August 2008. With this in mind, Amnesty International makes the following recommendations for action over the next twelve months:


Recommendations to the Chinese Government:

o Amnesty International reiterates its calls for the immediate and unconditional release of all prisoners of conscience, including the activists, journalists and Internet users highlighted in this and previous Olympics Countdown reports: Bu Dongwei, Ye Guozhu, Chen Guangcheng, Shi Tao, Yang Tongyan and Huang Jinqiu.
o In addition, the authorities are urged to cease arbitrary detention, intimidation or harassment of activists who are not formally detained or imprisoned, but kept under tight police surveillance, often as prisoners in their own homes, including Gao Zhisheng, Zheng Enchong, Hu Jia, Zeng Jinyan, Qi Zhiyong and Yuan Weijing. All such activists should be free to communicate with journalists or highlight issues of legitimate concern without penalty or harassment.
o Amnesty International urges the authorities to strengthen reforms to the death penalty system by introducing greater transparency, both by ensuring that families and lawyers of those sentenced to death are given access to them as well as administrative and procedural information about their cases, and by publishing data on the application of the death penalty nationwide. Following recent official statements that death sentences and executions have declined with the introduction of SPC review, the organization urges the authorities to publish full national statistics on the application of the death penalty for 2007, 2008 and beyond.
o In line with official statements that China’s end goal is complete abolition of the death penalty, Amnesty International reiterates its call on the Chinese authorities to remove non-violent crimes, including economic and drug-related offences, from the scope of the death penalty pending full abolition of the death penalty in law.
o In order to address abuses of the right to fair trial and bring detention practice into line with the ICCPR which China has declared an intention to ratify in the near future, Amnesty International calls on the authorities to abolish RTL, EDR and ‘Custody and Education’, ensuring that decisions on detention are no longer exclusively in the hands of the police. In the meantime, the authorities should take urgent measures to ensure that the Beijing police do not resort to such forms of detention without trial as a method of ‘cleaning-up’ the city in the build-up to and during the Olympics.
o Amnesty International urges the authorities to ensure that the greater reporting freedom afforded to foreign journalists is extended equally to the domestic media. The authorities should cease the unwarranted censorship of broadcast, print and online media in China and take urgent measures to prevent the arbitrary detention, harassment or unfair dismissal of reporters and journalists in violation of their rights to freedom of expression.




Recommendations to the IOC

The IOC also has a responsibility to promote a positive legacy of the Olympic Games to host cities and host countries.(62) Amnesty International considers that serious human rights violations constitute an affront to core principles in the Olympic Charter relating to the ‘preservation of human dignity’ and ‘respect for universal fundamental ethical principles’. A positive legacy must therefore be built on respect for human rights and the rule of law.(63)

The IOC sent two letters to Amnesty International, copied to BOCOG, following the publication of the last Olympics Countdown report in April 2007. One letter stated that the IOC has read and noted key points as it relates to the Beijing Games, finds the research very helpful and appreciates being made aware of the findings. The IOC added that ‘the IOC remains committed to doing everything possible within our role as the organization promoting the Olympic Movement to help China succeed as it continues to go through rapid change. Despite challenges, we believe that the Beijing Olympic Games are a unique opportunity to open China up to the world.’

In a second letter responding to a specific request for further information from Amnesty International, the IOC clarified the status and availability of the Bid Book and the Olympic Action Plan, two documents which have been produced by BOGOC in the run-up to the Olympics. The IOC also clarified that it had no information on a tender for a lethal execution chamber attached to the Beijing High People’s Court which was reportedly proposed as an Olympic construction project, adding that it had no oversight on tenders for infrastructure which are not related to the Games.(64)

Amnesty International appreciates these responses from the IOC, but remains deeply concerned about the apparent reluctance of the IOC to take a more proactive stance on human rights issues in the run-up to the Olympics. Indeed, the IOC’s initial resolve to ‘take action’ to ensure that human rights concerns are addressed appears to have weakened as the Olympic Games approach.(65)

Two human rights organizations, the International Federation for Human Rights (FIDH) and the World Organization against Torture (OMCT) recently issued a statement of concern over recent remarks by Hein Verbruggen, Chair of the IOC’s Coordination Commission, that the Beijing Olympics ‘were being used as a platform for groups with political and social agendas which is often regrettable’.(66) He reportedly added that ‘BOCOG must take steps to negate these agendas.’(67) It is unclear which groups were being referred to, or what ‘negate these agendas’ means, but given that this may be interpreted by the Chinese authorities as a tacit endorsement of repression, Amnesty International supports the request from FIDH and OMCT that the IOC clarify that ‘the situation of human rights defenders in China cannot be imperilled in the name of the Games.’(68)

Amnesty International considers that any ‘social agenda’ concerned with increasing the protection of fundamental human rights must be seen as an essential aspect of the Fundamental Principles of Olympism with respect to ‘human dignity’ and ‘universal fundamental ethical principles’ as outlined above. In addition, as their promises on human rights indicate, numerous Chinese officials already appear to consider human rights reform to be on the ‘political agenda’ in the run-up to the Beijing Olympics. As a key stakeholder in safeguarding the legacy of the Olympic Games, Amnesty International continues to urge the IOC to raise the human rights concerns and recommendations highlighted in this report directly with the Chinese authorities with a view to ensuring that significant progress in human rights reform takes place before the Olympics take place and lasts as an enduring legacy of the Games for the people of China.


While Amnesty International has broader human rights concerns in China as the 2008 Olympics approach, the organization will be monitoring the Chinese government’s performance particularly closely in areas with a direct link to preparations for the Olympics, to core principles in the Olympic Charter and to promises of human rights improvements made by Chinese officials at the awarding of the 2008 Olympics to China in 2001. These are: the continuing use of the death penalty and abusive forms of administrative detention, the arbitrary detention, imprisonment, torture and harassment of human rights defenders, including journalists and lawyers, and the censorship of the Internet.

Amnesty International urges the International OIympic Committee (IOC) and the wider Olympic movement to work with the organization’s wordwide membership and in solidarity with human rights activists within China to press the Chinese government to deliver positive concrete and lasting human rights reforms before August 2008.


(1) "People’s Republic of China: The Olympics Countdown - repression of activists overshadows death penalty and media reforms" April 2007 (AI Index: ASA 17/015/2007).

(2) "Fewer executions after legal reform", China Daily, 8 June 2007.

(3) See for example "First death penalty prisoner executed in Beijing following restoration of SPC review" (北京首名经最高法院复核的死刑犯昨被执行死刑), China Youth Daily(中国青年报), 28 June 2007 and "This year’s first death penalty prisoner executed this morning" (今年首个死刑犯上午伏法) Legal Evening News (法制晚报) 27 June 2007.

(4) See ASA 17/015/2007, p.6. Under international human rights standards, people charged with crimes punishable by death are entitled to the strictest observance of all fair trial standards. This includes the adequate assistance of counsel at every stage of the judicial proceedings.

(5) See "Capital cases made more transparent", China Daily, 15 June 2007. The right to a public hearing or trial is set out in Article 10 and 11 of the Universal Declaration of Human Rights (UDHR) and article 14.1 of the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR). Article 9.3 (b) of the Declaration on Human Rights Defenders sets out the right to attend public hearings "so as to form an opinion on their compliance with national law and applicable international obligations and commitments".

(6) "China’s courts recruit more staff for death penalty reviews", Xinhua, 23 June 2007.

(7) Ibid.

(8) Nie Shubin’s mother, Nie Shuie, as interviewed by Sky News, October 2006 – video of interview available at: http://news.sky.com/skynews/video/videoplayer/0,,31200-p21983_waghorn,00.html

(9) "A mother's fight for truth delves into murky world of prisoners' organs for transplant", Associated Press (AP), 20 April 2007.

(10) "China Railway Rogue Trader Gets Death for Fraud", Reuters, 5 July 2007

(11) "Chinese scholars on why ex-drug chief was sentenced to death without reprieve", Xinhua, 12 July 2007.

(12) Officially, ‘International Day against Drug Abuse and Illicit Trafficking’

(13) See "Asia-Pacific: Death sentences for drug-related crimes rise in region," 26 June 2007, available at http://asiapacific.amnesty.org/apro/aproweb.nsf/pages/adpan_a-p_anti-drug_ASA010032007. ADPAN is an independent informal network with over 34 members made up of individuals and organizations mainly from the Asia-Pacific Region. Members are committed to working for the abolition of the death penalty within the Asia-Pacific Region. The network is not linked to any political party or religion and is independent of all governments.

(14) "China approves death penalty for seven drug traffickers", Xinhua, 25 June 2007.

(15) Ibid.

(16) "Masseuse seduced by profit into transporting drugs to China in her high-heeled shoes gets the death penalty" (缅甸穿回"毒品"高跟鞋 逐利按摩女被判死刑), Yanzhao Dushibao (燕赵都市报) 22 June 2007, available at: http://www.yzdsb.com.cn/20070622/ca761309.htm. Suspended death sentences are usually commuted to life imprisonment.

(17) "Supreme People’s Court tackles ‘judicial injustice’", China Daily, 5 July 2007.

(18) Ibid.

(19) This interpretation of Article 6(2) of the ICCPR on the right to life has been upheld by successive Special Rapporteurs for over a decade. See ASA 17/015/2007 op cit. p.6

(20) See previous Olympics Countdown reports ASA 17/046/2006 (p.8-9) on extension of RTL, and ASA 17/015/2007 (p.11-12) on extension of EDR in Beijing under the pretext of ‘cleaning up the city’ in the run-up to the Olympics.

(21) With the commercialization of China’s health system, such agents, known informally as ‘yituo’ (医托, ‘medical agent’) or ‘haofanzi’ (号贩子, ‘ticket touts’), have increasingly been hired by hospitals to bring in new patients or to sell tickets to patients enabling them to jump the queue for medical treatment.

(22) "Special action by Beijing public security and health officials to strike hard against ‘ticket touts’ and ‘medical agents’ bears fruit" (北京市公安、卫生部门严厉打击"号贩子"、"医托"专项执法行动取得明显效果") Beijing City Public Security Bureau website, 29 June 2007, available at http://www.mps.gov.cn/cenweb/brjlCenweb/jsp/common/article.jsp?infoid=ABC00000000000039350

(23) "China to intensify drug-war", Xinhua, 14 June 2007.

(24) See quote from Fu Zhenghua, Deputy Director of the Beijing Public Security Bureau, in ASA 17/015/2007 op cit, p.11.

(25) "Beijing Olympics committee in first stage of media accreditation," Xinhua, 4 July 2007.

(26) Further details about the accreditation process is available on the BOCOG website: http://en.beijing2008.cn/media/mediaservices/accreditation/

(27) For a fuller analysis of these regulations and background on their introduction, see ASA 17/015/2007 pp.18-19.

(28) See ASA 17/015/2007 p.20.

(29) See "Unprecedented purge at newspaper that ‘covered what the others did not dare report’", Reporters Without Borders, 13 July 2007 and original reporting by overseas Chinese-language website Boxun at: http://www.peacehall.com/news/gb/china/2007/07/200707081709.shtml and Radio Free Asia (RFA) at: http://www.peacehall.com/news/gb/china/2007/07/200707100118.shtml

(30) "Personal Press Statement by Nick Young, Founding Editor of China Development Brief", 11 July 2007.

(31) "China: government has another civil society publication in its sights", Reporters Without Borders, 17 July 2007.

(32) "Number of foreign illegal surveys on the rise", China Daily, 17 July 2007. It should be noted that existing state secrets legislation encompasses matters which would be the subject of public debates in other countries and goes far beyond what is needed to protect national security. See "State Secrets : China’s Legal Labyrinth," Human Rights in China, 11 June 2007 at http://hrichina.org/public/contents/article?revision%5fid=41506&item%5fid=41421

(33) See "China: Cyber police shut down 'suspect' literary website, block access to another", Reporters Without Borders, 16 July 2007.

(34) "China city tightens Internet control after protest" Reuters, 6 July 2007

(35) "Uneasy calm after protests in Xiamen", South China Morning Post (SCMP), 4 June 2007.

(36) "Chinese city cracks down on web postings," Associated Press (AP) 7 July 2007.

(37) "China's bloggers set for rare censorship reprieve", AFP, 23 May 2007

(38) See ASA 17/015/2007 op cit. p.21

(39) "Bloggers rejoice over retreat on real names," SCMP, 24 May 2007

(40) Footage of Gao Qinsheng’s acceptance speech is available on the YouTube website at: http://www.youtube.com/watch?v=JIbnSSvGYns.

(41) "Mother of jailed journalist pleads for backing to secure his release," SCMP, 11 June 2007.

(42) For further information about legal proceedings against Yahoo! in Hong Kong, see ASA 17/015/2007, p.22.

(43) See "Police document sheds additional light on Shi Tao case", Duihua Foundation, 25 July 2007.

(44) Ibid. Duihua refers specifically to testimony given by Yahoo! senior vice president and general counsel Michael Callahan before two US congressional subcommittees in February 2006: "When Yahoo! China in Beijing was required to provide information about the user, who we later learned was Shi Tao, we had no information about the nature of the investigation."

(45) "China newspaper editors sacked over Tiananmen ad", Reuters, 7 June 2007.

(46) See Amnesty International public statement: China: Tiananmen anniversary – looking forward means facing up to the past, 1 June 2007 (ASA 17/033/2007).

(47) Ibid.

(48) See ASA 17/015/2007 pp.13-14.,

(49) "China Human Rights Briefing," Chinese Human Rights Defenders, June 2007.

(50) Copy of petition on file with Amnesty International.

(51) For further information, see "Petitioner Chen Xiaoming Dies under Belated Medical Parole", Human Rights in China, 12 July 2007.

(52) "Aids activist, wife barred from trip" SCMP, 19 May 2007. See also "China accuses AIDS activists of endangering security", Reuters, 18 May 2007.

(53) See previous Olympics Countdown reports ASA 17/046/2006 and ASA 17/015/2007 for further information about Qi Zhiyong.

(54) See ASA 17/015/2007, p.21 about closure of several of Pu Zhiqiang’s blogs.

(55) At around the same time, it was announced that Gao Zhisheng was also one of three winners of the Austrian Bruno Kreisky prize for human rights.

(56) See Amnesty International: "China: Torture/Medical concern/Prisoner of conscience, Chen Guangcheng", UA 158/07, 21 June 2007 (ASA 17/022/2007).

(57) "Activist’s wife tells of terror during escape to Beijing," SCMP, 6 July 2007.

(58) For further information, see ASA 17/015/2007 p.14.

(59) Official slogan for the 2008 Olympic Games.

(60) "Games organiser to act on reports of labour abuses", SCMP, 12 June 2007. PlayFair 2008 is an international coalition of trade unions and labour groups. Their report is available here: http://www.playfair2008.org/docs/playfair_2008-report.pdf

(61) "Chinese official on media service for Beijing Olympics,: Xinhua, 6 July 2007.

(62) The Olympic Charter, Chapter 2 The International Olympic Committee, Mission and Role of the IOC, no.14.

(63) The Olympic Charter, Fundamental Principles of Olympism, Articles 1and 2. Full text available at: http://multimedia.olympic.org/pdf/en_report_122.pdf

(64) Amnesty International had previously raised concerns about this proposed project, see for example, People’s Republic of China: The Olympics countdown - three years of human rights reform? August 2005 (ASA 17/021/20045).

(65) For example, in April 2002, IOC President Jacques Rogge said that the IOC had ‘urged the Chinese government to improve, as soon as possible, their record in human rights’ and that ‘if either security, logistics or human rights are not acted upon to our satisfaction then we will act’. More recently, however, IOC representatives have stated that it is ‘unrealistic’ to expect the IOC to put pressure on governments (see ASA 17/015/2007, p.2).

(66) "Open Letter to Mr. Hein Verbruggen, Chairman of the International Olympic Committee’s Coordination Commission" by FIDH and OMCT, available at: http://www.fidh.org/article.php3?id_article=4481 See also "Olympics: Rights groups slam top IOC official's stance on Beijing," Reuters, 13 July 2007.

(67) "Olympics: Political activists told to lay off Beijing Games by IOC"AFP, 5 July 2007.

(68) Ibid.



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AI Index: ASA 17/024/2007 7 August 2007

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