2007年11月28日水曜日

Nicolas Sarkozy demande à la Chine "d'accélérer l'appréciation de sa monnaie"

Nicolas Sarkozy demande à la Chine "d'accélérer l'appréciation de sa monnaie"
LEMONDE.FR avec Reuters | 26.11.07 | 14h31 • Mis à jour le 26.11.07 | 14h33


AFP/ERIC FEFERBERG
"Il faut arriver à des taux de change harmonieux et justes qui bénéficieront à l'économie mondiale", a déclaré le président français, à l'issue de la signature d'environ 20 milliards d'euros de contrats.


Nicolas Sarkozy a bousculé, lundi 26 novembre, le cadre formel des visites d'Etat à Pékin, en rappelant publiquement la Chine à ses devoirs de grande puissance, notamment en matière monétaire. "Il faut arriver à des taux de change harmonieux et justes qui bénéficieront à l'économie mondiale", a ainsi déclaré le président français, à l'issue de la signature d'environ 20 milliards d'euros de contrats entre des entreprises françaises et la Chine, dans le cadre massif du Grand Palais du Peuple.

"Ceci implique, dans l'intérêt même de la Chine, d'accélérer l'appréciation de sa monnaie vis-à-vis de l'euro." Le président chinois Hu Jintao s'est déclaré prêt à discuter de la valeur du yuan, a affirmé le porte-parole de l'Elysée. "Il a dit qu'il était disposé à avoir un dialogue approfondi à haut niveau sur ce sujet (...) ce qui est vraiment une grande première", a expliqué David Martinon à des journalistes.

"COOPÉRATION PLUTÔT QU'AFFRONTEMENT STÉRILE"

Le président français a réaffirmé qu'il souhaitait en outre le développement de relations "harmonieuses" dans des domaines comme la sécurité des investissements, la sûreté des produits, le respect de la propriété intellectuelle et la lutte contre la contrefaçon. "Nous allons faire de ces questions des thèmes de coopération plutôt que d'affrontement stérile", a-t-il dit. Il a émis l'espoir que des "progrès concrets" soient faits dans la recherche de "solutions amiables" dans les contentieux opposant les groupes français Danone et Schneider à leurs associés chinois sur des questions de propriété intellectuelle. Le président chinois Hu Jintao, assis à quelques mètres de lui, est resté impassible, le regard fixe.

Aucune réaction non plus quand Nicolas Sarkozy a évoqué la situation des droits de l'homme en Chine. "J'ai relevé les progrès depuis 30 ans dans ce domaine et rappelé l'attachement de la France à des progrès supplémentaires, en particulier pour l'Etat de droit dans le domaine judiciaire, l'activité des journalistes et la peine de mort", a déclaré le président français. Le protocole chinois ne prévoyait pas de conférence de presse mais deux déclarations successives des présidents français et chinois, après deux heures d'entretiens et la cérémonie de signature des contrats.

 
 

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