La Chine accepte une rencontre avec des représentants du dalaï-lama
Pékin va rencontrer un représentant du dalaï-lama dans les prochains jours, selon un responsable politique qui s'est adressé anonymement, vendredi 25 avril, à l'agence de presse officielle Chine nouvelle. "Au vu des demandes répétées du côté du dalaï-lama pour une reprise des pourparlers, les départements concernés du gouvernement central auront des contacts et des consultations avec un représentant privé du dalaï-lama dans les prochains jours", explique le responsable.
De son exil indien, un porte-parole du chef spirituel des Tibétains a salué "un pas dans la bonne direction puisque seuls des entretiens en face-à-face peuvent conduire au règlement de la question tibétaine". Sur la radio allemande Deutsche Welle, un émissaire du dalaï-lama a déclaré que les représentants du dalaï-lama avaient bien été avisés de l'offre de discussions de la Chine mais qu'ils ne connaissaient "ni la date, ni le lieu, ni les sujets qui doivent être traités lors de cette réunion".
"CESSER DE COMPLOTER"
En fait, le dialogue n'est rompu, officiellement, entre la Chine et le Tibet que depuis moins d'un an. L'entourage du dalaï-lama et son gouvernement en exil à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, négocient depuis 2002 avec des responsables chinois. Mais ces pourparlers n'ont pas été réguliers. La position de Pékin s'est en outre "durcie" en 2006, selon le chef des Tibétains en exil, et les derniers entretiens directs et officiels remontent à juin-juillet 2007.
Ces dernières semaines, le dalaï-lama s'est montré conciliant avec ses "frères et sœurs chinois", exprimant même son désir de rencontrer à Pékin, sous médiation internationale, le président Hu Jintao, une fois la crise terminée. Tout en dénonçant un "régime de la terreur" chinois qui commettrait une "sorte de génocide culturel" au Tibet, il a plusieurs fois affirmé ne pas revendiquer l'indépendance mais une simple autonomie pour son pays natal. Confronté au plus grand mouvement tibétain depuis vingt ans, le dalaï-lama redoute vraisemblablement d'être débordé par une jeune garde tibétaine amère, qui manifeste à Dharamsala et à New Delhi et qui exige, elle, l'indépendance.
Dans un entretien au Journal de la jeunesse de Chine, Jean-Pierre Raffarin, en visite en Chine, a déclaré que "la décision de Delanoë" [de faire du dalaï-lama un citoyen d'honneur de la ville de Paris] était "une erreur politique très grave". Il a également regretté que "la Ville de Paris aille dans le sens opposé au gouvernement français". Des propos qui ont vivement fait réagir, vendredi, Anne Hidalgo, première adjointe du maire de Paris :"Je m'étonne de cette atteinte à l'autonomie locale dont il me semblait pourtant que Jean-Pierre Raffarin était l'un des plus fervents partisans", écrit-elle dans un communiqué. La décision mise en cause "est une décision démocratique du Conseil de Paris qui vise avant tout à rendre hommage à un combattant de la paix et de la tolérance". (– avec AFP)
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