2007年8月31日金曜日

En Chine, Mme Merkel qualifie de "vital" le sujet des droits de l'homme

En Chine, Mme Merkel qualifie de "vital" le sujet des droits de l'homme
LE MONDE | 30.08.07 | 16h08 • Mis à jour le 30.08.07 | 16h08
SHANGHAÏ CORRESPONDANT


REUTERS/ALY SONG
La chancelière allemande Angela Merkel lors d'une conférence de presse à Nanjing en Chine, le 29 août 2007.


Droits de l'homme, environnement et propriété intellectuelle étaient au menu de la visite officielle qu'Angela Merkel a achevée, mercredi 29 août en Chine, son deuxième déplacement en deux ans. "J'ai spécialement insisté sur le fait qu'avec les prochains Jeux olympiques, le monde regarderait la Chine de près", a déclaré la chancelière allemande à la presse après son entretien lundi avec le président chinois, Hu Jintao.

Ce thème a été abordé lors de son discours devant l'Académie chinoise des sciences sociales, où la chancelière a déclaré que "la question des droits de l'homme est, de notre point de vue, vitale". Si l'exercice est un passage obligé de la diplomatie occidentale vis-à-vis de Pékin, Mme Merkel a souhaité rencontrer en marge de sa visite plusieurs intellectuels chinois tels Li Datong, l'ex-rédacteur en chef de Bing Dian, une publication au ton incisif reprise en main en 2006 par les autorités.

Parce qu'elle "a grandi en Allemagne de l'Est", Angela Merkel "est susceptible d'avoir une compréhension beaucoup plus directe de comment les choses fonctionnent dans un système autocratique... Bien plus que les autres dirigeants occidentaux", a ainsi estimé l'intellectuel, qui, contrairement aux principaux militants des droits de l'homme, n'est pas inquiété par la police et est laissé libre de s'exprimer - du moment que c'est dans la presse étrangère. C'est d'ailleurs à l'occasion de la visite de Mme Merkel, que, mardi, près d'un millier de militants des droits de l'homme, avocats et universitaires chinois ont choisi d'envoyer à l'agence Reuters une lettre ouverte au président Hu, l'enjoignant à libérer les prisonniers politiques, donner davantage de libertés aux médias, et à respecter les engagements pris par le Parti communiste chinois (PCC), de faire respecter les lois inscrites dans la Constitution.

Nombre de ces "avocats aux pieds nus", qui tentent de combattre les atteintes aux droits de l'homme sur le terrain juridique, sont en butte à un harcèlement policier illégal.

Autre dossier-clé évoqué par les dirigeants occidentaux en Chine : l'environnement. Désireuse de responsabiliser ses interlocuteurs chinois à quatre mois du sommet des ministres de l'environnement de Bali, destiné à étendre au-delà de 2012 le cadre du protocole de Kyoto, Mme Merkel s'est vue répondre par le premier ministre chinois, Wen Jiabao, que la tâche de réduire les émissions polluantes est en Chine plus difficile qu'en Allemagne, "car la Chine a une population bien plus grande et n'a pas encore atteint le niveau de développement des pays industrialisés". "La Chine n'a une responsabilité dans le changement climatique que depuis les trente dernières années, alors que les pays industrialisés ont eu une croissance très forte depuis deux cents ans", a-t-il ajouté, réitérant la position officielle d'une Chine devenue cette année le premier pays émetteur de gaz à effets de serre de la planète.

La presse officielle a rapporté que la chancelière allemande avait demandé à Pékin de faire davantage en matière d'environnement, mais n'a pas soufflé mot de ses critiques sur le dossier des droits de l'homme. Elle s'est, en revanche, félicitée du fait que Mme Merkel adhérait au principe d'"une seule Chine" et s'était engagée à ce que "l'Allemagne ne soit jamais une plate-forme pour les forces séparatistes pro-indépendance de Taïwan".

Après une visite à Nankin, Angela Merkel s'est envolée, mercredi 29 août, pour le Japon où elle a rencontré le premier ministre, Shinzo Abe.

Brice Pedroletti
Article paru dans l'édition du 31.08.07.



Le ministre chinois des finances acculé à la démission

Le ministre chinois des finances, Jin Renqing, a été contraint à la démission pour des "raisons personnelles", a indiqué, jeudi 30 août, un porte-parole du gouvernement sous couvert d'anonymat. Selon le quotidien hongkongais Ming Pao, en général bien informé sur les arcanes du régime communiste, le départ de M. Jin pourrait avoir été précipité par sa mauvaise gestion des obligations de l'Etat ou des rumeurs persistantes sur la hausse d'un impôt sur les transactions (finalement triplé en mai) qui avait provoqué des turbulences boursières il y a quelques mois. En outre, le journal accorde une large place à un scandale sexuel dans lequel le ministre aurait été impliqué aux côtés de deux autres personnalités : l'ex-secrétaire du Parti communiste de la ville de Qingdao, Du Shicheng, et l'ex-président du conseil d'administration de la compagnie pétrolière Sinopec, premier raffineur d'Asie, Chen Tonghai. A l'approche du 17e congrès du PC, le 15 octobre, le gouvernement a renforcé ces derniers mois sa lutte contre la corruption et les malversations, qui sapent la légitimité du régime. - (AFP, AP.)

 

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