2007年8月5日日曜日

Des mouvements rebelles du Darfour réunis à Arusha pour unifier leurs positions

Des mouvements rebelles du Darfour réunis à Arusha pour unifier leurs positions
LE MONDE | 04.08.07 | 11h00 • Mis à jour le 04.08.07 | 11h02

Des commandants représentant plusieurs mouvements rebelles du Darfour, région soudanaise en guerre civile depuis 2003, et des émissaires de la communauté internationale au Soudan ont commencé, vendredi soir 3 août, à Arusha, en Tanzanie, des pourparlers en vue d'unifier les factions rebelles et de tenter de relancer les négociations avec Khartoum.


La rencontre, sous l'égide des Nations unies et de l'Union africaine (UA), s'ouvre dans un contexte particulier, après que le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé, mardi, le déploiement massif d'une force de l'ONU et de l'UA au Darfour (Mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour, Minuad) au plus tard le 31décembre. Cette résolution 1769 de l'ONU a été acceptée, mercredi, par Khartoum.

"Notre objectif est de trouver une position commune. Vous ne pouvez pas avoir des négociations entre, d'un côté, le gouvernement de Khartoum et, de l'autre côté, sept, huit ou neuf groupes rebelles", a expliqué à la presse, à Arusha, l'envoyé spécial de l'UA pour le Soudan, le Tanzanien Salim Ahmed Salim.

"PHASE CRUCIALE"

De son côté, l'émissaire de l'ONU, Jan Eliasson, a jugé que le processus politique en vue de régler le conflit au Darfour était dans une "phase cruciale", estimant que la décision de déployer une force "hybride" ONU-UA était "un signe fort de ce que la communauté internationale est de plus en plus unie".

L'un des objectifs de la réunion d'Arusha est de parvenir à une position commune entre les mouvements rebelles non signataires de l'accord de paix d'Abuja (Nigeria), en 2006, qui n'a été signé que par un seul mouvement rebelle, la faction du Mouvement/Armée de libération du Soudan (SLM) de Minni Minawi.

La réunion, prévue pour durer plusieurs jours, devrait ainsi constituer la dernière étape de la phase de prénégociations pour une solution à la guerre civile au Darfour, qui a fait, depuis 2003, quelque 200 000 morts – chiffre contesté par Khartoum – et plus de 2,1 millions de déplacés sur une population de six millions d'âmes.

La rébellion avait été lancée en 2003 par deux principaux groupes rebelles : le SLM et le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM). Depuis, ces mouvements ont connu de nombreuses scissions, qui ont produit, au fil des années, une dizaine de groupes rebelles.

Toutefois, les discussions d'Arusha sont déjà ternies par le boycottage annoncé de l'une des principales factions rebelles, celle d'Abdel Wahed Mohammed Nour, fondateur du SLM et actuel chef d'une faction du SLM, qui estime notamment qu'un cessez-le-feu effectif doit être une condition préalable au dialogue.
– (AFP.)

 

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