2008年3月18日火曜日

Emeutes au Tibet : le Parlement en exil évoque des centaines de morts, l'armée chinoise se déploie

Emeutes au Tibet : le Parlement en exil évoque des centaines de morts, l'armée chinoise se déploie
LEMONDE.FR avec Reuters et AP | 17.03.08 | 09h12 • Mis à jour le 17.03.08 | 10h21


AP
L'armée chinoise s'est déployée dans des régions gagnées par les troubles. Lhassa, la capitale de ce territoire isolé de l'Himalaya, a été placée sous étroite surveillance policière, tout comme les enclaves tibétaines du Sichuan et de Gansu.

AFP/PRAKASH MATHEMA
A Katmandou, la police népalaise s'est heurtée lundi à une centaine de manifestants tibétains et de moines bouddhistes et une trentaine de personne ont été interpellées.


Des centaines de personnes ont été tuées dans les violences survenues au Tibet, a affirmé lundi 17 mars, dans un communiqué, le Parlement des Tibétains en exil à Dharmasala, dans le nord de l'Inde. "Le fait que de vastes manifestations qui ont débuté le 10 mars dans la capitale Lhassa et d'autres régions du Tibet aient entraîné la mort de centaines de Tibétains avec usage de la force (...) doit être porté à l'attention des Nations unies et de la communauté internationale", indique le communiqué du Parlement.

Les autorités chinoises ont affirmé ne pas s'être servies d'armes léthales contre les manifestants."Nous n'avons pas ouvert le feu", a dit Qiangba Puncog, le gouverneur du territoire autonome, lors d'une conférence de presse à Pékin, précisant que les forces de l'ordre s'étaient contentées d'utiliser des grenades lacrymogènes et un canon à eau. Dans le même temps, l'armée chinoise s'est déployée dans des régions gagnées par les troubles.

Lhassa, la capitale de ce territoire isolé de l'Himalaya, a été placée sous étroite surveillance policière, tout comme les enclaves tibétaines du Sichuan et de Gansu. Selon le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, une ONG présente à Dharamsala, les forces de sécurité chinoises ratissent déjà Lhassa, maison après maison. Les autorités chinoises ont fixé un ultimatum aux émeutiers tibétains, les exhortant à se rendre à la police avant lundi 17 mars minuit pour bénéficier de leur clémence, sans quoi ils s'exposeraient à des sanctions sévères.

Qiangba Puncog, le gouverneur du territoire autonome, a ajouté que treize "civils innocents" avaient été tués et plusieurs dizaines de policiers blessés vendredi lorsque les manifestations des jours précédents ont dégénéré en émeute dans les rues de Lhassa. A Dharamsala, dans le nord de l'Inde, le gouvernement en exil du Tibet a avancé pour sa part un bilan de 80 morts. Qiangba Puncog a ajouté que les émeutes de vendredi avaient été préméditées, planifiées et organisées par des "forces extérieures et intérieures" appartenant à la "clique du dalaï-lama".

"GRAVE DANGER"

Face à cette situation, le dalaï-lama a réclamé qu'une enquête soit ouverte afin de déterminer si un génocide culturel était en cours au Tibet. "La nation tibétaine fait face à un grave danger. Que la Chine le reconnaisse ou non, il y a un problème", a dit le chef spirituel en exil des Tibétains, à Dharamsala, dans le nord de l'Inde. En outre, a-t-il dit, la communauté internationale a le "devoir moral" de rappeler à la Chine qu'elle devait être un bon organisateur des Jeux olympiques ; il a estimé toutefois que Pékin méritait d'accueillir ces jeux, cet été.

A Katmandou, la police népalaise s'est encore heurtée, lundi, à une centaine de manifestants tibétains et de moines bouddhistes et une trentaine de personnes ont été interpellées. Les manifestants se trouvaient près du principal édifice de l'ONU dans la capitale du Népal quand les policiers armés de matraques en bambou les ont chargés, embarquant certains d'entre eux dans des fourgons. Cette manifestation survient après d'autres mouvements de protestation contre le régime chinois au Tibet violemment réprimées.

 

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