2008年3月17日月曜日

Les autorités chinoises veulent livrer une "guerre populaire" contre les "séparatistes" tibétains

Les autorités chinoises veulent livrer une "guerre populaire" contre les "séparatistes" tibétains
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 16.03.08 | 13h40 • Mis à jour le 16.03.08 | 13h43


AFP/--
A Lhassa, le 16 mars.


AFP/MANAN VATSYAYANA
Conférence de presse du dalaï lama, le 16 mars.


Le gouvernement tibétain en exil a annoncé, dimanche 16 mars, à Dharamsala (nord de l'Inde) avoir reçu la confirmation d'un bilan de 80 morts dans les violences au Tibet. Thubten Samphel, porte-parole de l'administration tibétaine à Dharamsala, explique que ce bilan a été établi "à partir de coups de téléphone passés depuis le Tibet" par des témoins. Depuis au moins trois Tibétains auraient été tués par balles lors d'une manifestation réprimée par la police à Ngawa, un district tibétain de la province du Sichouan, où les manifestations anti-chinoises ont été sévèrement réprimées.

Lors d'une conférence, le dalaï lama a réclamé dimanche une enquête internationale sur les violences au Tibet et dénoncé un "génocide culturel" mené par "un régime de la terreur". Le précédent bilan confirmé du gouvernement en exil faisait état de 30 morts tandis que les autorités chinoises ont avancé un bilan d'au moins dix morts. L'agence officielle Chine nouvelle rapporte que 12 policiers ont aussi été grièvement blessés.

Dimanche, la capitale du Tibet, Lhassa, est toujours bouclée et quadrillée par les forces de l'ordre. Les autorités affirment que la situation est sous contrôle. Une réunion de crise s'est tenue samedi, sous la houlette du secrétaire régional du Parti communiste, Zhang Qingli. "La réunion a souligné qu'il fallait (...) livrer une guerre populaire contre la division et pour protéger la stabilité", , rapporte le Tibet Daily, un journal aux mains des autorités chinoises. "Les faits montrent clairement une orchestration minutieuse des forces séparatistes et réactionnaires de l'intérieur et de l'étranger", dont "le but est l'indépendance", indique le journal. "Il faut mettre en lumière la face hideuse du groupe du dalaï lama", est-il encore écrit.

Les autorités ont déjà donné un ultimatum aux émeutiers, les exhortant à se rendre à la police avant lundi minuit pour bénéficier de leur clémence, sans quoi ils s'exposeraient à des sanctions sévères. Le gouvernement a mobilisé en outre des moines bouddhistes jouissant de la faveur du pouvoir pour dénoncer les manifestations. Selon l'agence Chine Nouvelle, les autorités chinoises auraient même reçu dimanche le concours du panchen lama, officiellement numéro deux des dirigeants spirituels tibétains, nommé par les autorités de Pékin au détriment d'un jeune garçon choisi par le dalaï lama.

 

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